Aaaah Parks and Rec. Cela faisait quand même un certain temps que j’en avais entendu parler. Et après avoir été « literally » harcelée par mes proches (qui se reconnaitront à la lecture de cette critique) j’étais un peu obligée de commencer.
Parks and Recreation, c’est l’histoire d’une équipe qui travaille au département des parcs et loisirs de l’Indiana. Je vous l’accorde, énoncé comme tel, cela n’a rien de très glamour, et pourtant, on ne peut imaginer la série évoluer dans un autre environnement.
Ce qui fait le charme de ce show, c’est avant tout sa galerie de personnages. En tête de cette équipe déjantée, on retrouve Leslie, (Amy Poehler) petit bout de femme perfectionniste et sensible qui regorge d’empathie envers ses proches. Ron (Nick Offerman) quant à lui incarne ici la force tranquille de la série. Dès qu’il le peut, il s’emploie à déprécier le gouvernement avec une jubilation sans précédent. C’est aussi un grand amateur de viande et de bois, (si si je vous assure) maitre dans l’art de déclamer des punchlines devenues instantanément cultes. April (Aubrey Plaza), jeune stagiaire recrutée par hasard devient elle aussi une figure éminente de la série. Toujours blasée et neurasthénique, elle a un gout prononcé pour le macabre et le gothique.
Andy, interprété par Chris Pratt est parfait dans son rôle de clown un peu naïf et stupide. On est très vite conquis par ce grand enfant toujours victime de situations cocasses. Donna (Retta) est une tombeuse redoutable, reine du bon goût et de l’informatique. Tom (Aziz Ansari) quant à lui, est le roi du « swag », de la musique cheap et des râteaux. Mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime. Ann (Rashida Jones) est le personnage le « plus normal » de la bande et ses tribulations participent au ressort comique du show. Jerry (Jim O’Her) enfin est la victime idéale de ses camarades. Ridicule, maladroit et gaffeur il est pour ces derniers, un running gag à lui tout seul et une source sans limites de moqueries. D’autres personnages tous aussi jouissifs vont apparaître, mais ceci au fur et à mesure des saisons.
Si on s’attache tant à cette série, c’est parce que les protagonistes sont drôles et émouvants mais qu’ils sont avant tout humains. Même si leurs aventures sont clairement burlesques et absurdes, ils ne sont pas que des stéréotypes. Ils évoluent, apprennent de leurs erreurs et finissent pas atteindre leurs idéaux professionnels et amoureux. Ils forment une véritable petite famille, à laquelle on prend part et s’intègre progressivement. C’est pourquoi il est si difficile de leur dire au revoir à la fin de leur voyage.
En sept saisons, Parks and Recreation réussit à se renouveler assez pour maintenir l’intérêt du spectateur. Les situations comiques sont variées, bien écrites et bien pensées. Les moments de tendresse se font plus rares mais sont distillés avec beaucoup de finesse. C’est aussi un show assez intelligent pour allier situation comique et sujet de société. Le personnage campé par Amy Poehler est une femme qui essaie se frayer une place au sein de la politique. Elle fait face à de nombreux obstacles et est à de nombreuses reprises, obligée d’éprouver sa légitimité face à ses pairs. On se rend ainsi un peu plus compte de la place encore minime qu’occupe la femme en politique.
Pour résumer, cette sitcom s’adresse à tous les amateurs de séries comiques. Au gré des épisodes, on se retrouve même avec d’innombrables screens et gifs issus de la série. Et je vous mets au défi de ne pas les utiliser dans votre quotidien ! Les acteurs sont parfaits et assez authentiques pour qu’on aie l’impression qu’ils jouent leurs propres rôles. C’est le genre de show que l’on binge watch très facilement, et que l’on regarde à plusieurs reprises parce qu'il le vaut bien ! Et comme Tom et Donna l'ont si bien dit " Treat Yo Self".