Des jeunes se réveillent amnésiques sur une plage déserte, habillés à l'identique, étendus sur le sable à intervalles réguliers, des objets enfouis/posés autour d'eux.
Que font-ils ?
Réponse des scénaristes : ils débattent. "Mais quel est ce mystère dans lequel nous sommes embarqués ohlala ?", avec distance, cynisme et références, puis vont se baigner. Ah. Bon. On se retrouve dans un teen movie estival de médiocre qualité, c'est un miracle d'ahurissement permanent. Au cas où on n'aurait pas saisi que tout cela est quand même vraiment très mystérieux, la musique nous rappelle régulièrement que tout cela est vraiment très très mystérieux.
J'en suis rendu à la moitié du premier épisode mais j'écris tout ça sans complexe. Quand bien même le scénario se révèlerait pop-corn-amusant, ça n'enlèverait rien à la vacuité de l'écriture. Tout est attendu et convenu : jeux de pouvoirs, mystères, personnalités archétypales, sujets de société… hop ! tout le lot traité et évacué en cinq minutes ! C'est balourd, nom de dieu… Il n'y a rien de vrai, rien de profond, rien d'organique.
Voici donc une série-pitch comme il en existe tant en ce moment : une idée demi-originale enrobée dans du rien qui vivotera au fil des épisodes au moyen de vrais-faux retournements de situation et de saillies ridicules sur les rapports humains.
C'est pire que nul et non avenu, ce type d'écriture qui distribue de la bêtise tout en s'affichant intelligent. C'est répugnant.
Critique non-circonscrite à The I-Land, qui prend aussi pour les autres.
Assez.