Quand le scandale cherche à briller, mais s’éteint dans la confusion

The Idol, c’est un peu comme une soirée hype annoncée comme légendaire, où tu te pointes en tenue de gala pour découvrir que le DJ a oublié sa playlist et que tout le monde danse sur un faux rythme. HBO promettait une plongée sulfureuse dans le monde de la pop et des excès, mais ce qu’on obtient, c’est une série qui cherche désespérément à choquer, sans jamais vraiment captiver.

L’histoire suit Jocelyn (Lily-Rose Depp), une starlette pop en quête de résurrection artistique après une crise personnelle. Elle croise Tedros (The Weeknd), un magnat trouble qui se veut mentor, mais agit davantage comme un gourou malsain. Ce qui aurait pu être une exploration psychologique fascinante devient rapidement une errance maladroite entre drame, provocation gratuite et intrigues sans direction.

Visuellement, The Idol cherche à briller. Les décors somptueux, les villas de rêve et les soirées luxueuses dépeignent un univers clinquant, mais cette façade ne cache pas le vide narratif qui s’étire épisode après épisode. Les scènes se veulent sensuelles et sulfureuses, mais elles tombent souvent dans le gratuit, perdant toute subtilité.

Côté performances, Lily-Rose Depp s’investit pleinement dans le rôle, mais son personnage reste désespérément creux, plus symbole que personne. Quant à The Weeknd, son jeu oscille entre le dérangeant (ce qui est peut-être voulu) et le maladroit. Leur dynamique, censée être le cœur de la série, manque de tension et de profondeur, rendant leurs interactions plus embarrassantes que captivantes.

Le plus gros problème de The Idol, c’est son écriture. Elle s’efforce tellement de choquer avec des dialogues crûs et des situations extrêmes qu’elle en oublie de raconter une histoire cohérente ou engageante. Au lieu de poser des questions intéressantes sur la célébrité, le pouvoir et la manipulation, elle se contente de s’appuyer sur des clichés usés et des provocations qui n’étonnent plus personne.

Le rythme, quant à lui, est aussi inégal que la qualité des scènes. Certains moments traînent en longueur, tandis que d’autres enchaînent des twists qui tombent à plat. On espérait une montée en tension, mais c’est plutôt une descente en apathie.

En résumé : The Idol avait tout pour briller, mais se perd dans son obsession à vouloir être provocante sans substance. Une série qui aurait pu être une critique percutante de l’industrie musicale et des excès, mais qui finit par être un exercice de style laborieux et souvent gênant. À voir uniquement par curiosité… ou pour te rappeler que tout ce qui brille n’est pas de l’or.