Une série teenage super drôle qui suit 4 garçons mal dans leur peau mais bien dans leurs bêtises causées à tout va ! Portée par une bande son des plus rythmée (Hot Chip, Kate Nash, The Ting Tings, Sugababes, The Cure, Chemical Brothers, etc.), il n’y a pas un seul épisode où la série manque à son devoir de provoquer le rire.
Avec cette bande, leurs conneries d’adolescents déployées sont une parfaite armure pour se dérober de certaines responsabilités quand cela les arrange. Ainsi sommes-nous surpris de leur potentiel lorsqu’ils affrontent des situations avec une ignorance inégalée et beaucoup de fausse assurance qui se retourne contre eux dans un ton très caustique. Dès lors, la bande se réfugie dans des regards évasifs ou pétris de gêne qui les mettent à nu au milieu d’une foule.
Will l’intello de service légèrement condescendant, fait l’amour comme une planche à pain à la bombe de son lycée (ép.4), s’en prend verbalement à des handicapés pas idiots (ép.3), rabaisse plus bas que terre le travail des mécanos, se comporte comme un con avec une attirante fille du camping et tape systématiquement des scandales pour faire valoir ses droits. Simon au regard des plus ahuris est le (presque) plus sensé, addict au gel pour ses cheveux, malmené par son petit frère, gêné par les histoires sexuelles de son père et incapable de déclarer sa flamme à Carli, il tient une relation proche avec Will. Equivalent d’Averell chez les frères Dalton dans Lucky Luke, Neil, le teube du groupe s’avère être un excellent danseur à qui la chance lui sourit beaucoup (il a des relations sexuelles, un job, une sœur sexy) même s’il se retrouve à faire innocemment des actes troubles (il se laisse volontairement toucher par un prof très porté sur ses élèves, ép.01-s2). Le dernier, Jay, reste le gars le plus ignoble doté d’une mauvaise foi sans précédent, d’une irresponsabilité assumée et d’une mythomanie à boucher les oreilles.
Hilarant à s’en faire des abdos, même ces losers connaissent un état de grâce qui évalue à juste valeur leur personnalité. L’ép. 6 – Le bal de Noël en est une belle preuve ou non seulement le quatuor est soudé et il agit moins bêtement qu’il en a l’air sauf pour Neil ! Jay se rend compte du mytho qu’il est, Simon tient un joli moment entre ses mains (qui partira en fumée !) et Will accède à une belle reconnaissance.
La série sait aussi soigner ses personnages secondaires où le cliché véhiculé est vite balayé par des moments forts qui les révèlent autrement : Donovan le voyou dévoile sa sensibilité (ép.4-s.01), John l’obsédé de la bouffe a de bons propos et n’hésite pas à défier Donovan (ép.6-s.01), Charlotte reste une personne humaine et la mère sexy de Will est très protectrice envers lui. The Inbetweeners peint l’adolescence sans fard cerné par les situations comiques qui rendent épiques chaque journée banale en leur compagnie.