La dure vie d'un loser

J'avoue m'être pris au jeu de ce Todd Margaret. J'ai connu cette série assez curieusement : après avoir regardé l'entièreté de la série ArrestedDevelopment (que j'ai détestée), j'ai ressenti l'envie de parcourir la filmographie de David Cross, car son personnage est le seul que j'ai apprécié dans AD. En plus, en fouillant un peu plus, j'ai découvert que le bougre sort avec la délicieuse Amber Tamblyn (qui a décroché un petit rôle dans le dernier Tarantino) dont je suis presque amoureux (j'ai regardé le monde de joan pour ses beaux yeux et ses belles fesses). D'ailleurs, surprise de surprise, bien qu'elle ne soit pas créditée sur IMDb, la belle a un rôle récurrent dans la série de son compagnon. Bref, je suis tombé sur cette série en parcourant la filmo d'un gars dont je n'ai pas aimé son boulot le plus populaire.

J'ai été assez vite séduit. L'écriture des histoires est de qualité. Pourtant David Cross n'innove en rien, bien au contraire, il reprend le bon vieux personnage du gros lourd bêtat qui gaffe partout où il va. Mais ça fonctionne, parce qu'il en faut bien de temps en temps, et puis il parvient à faire ça à sa sauce. Il est queqlues moments de la série qui m'ont paru hilarants, quelques autres par contre ne font pas autant mouche mais permettent de rire un peu tout de même. Mais ce qui est remarquable, c'est qu'il ait réussi à créer une chute énorme à partir d'éléments dilués au fil des épisodes, et ainsi, le dernier épisode de la première saison est très très drôle.

Niveau mise en scène, ça fonctionne bien. Rien de transcendant, juste ce qu'il faut pour une sitcom. C'est bien rythmé, la caméra amplifie les gags, les acteurs sont bons (j'aime bien Will Arnet, par contre son personnage ne m'a pas convaincu dans AD), et enfin, comme dit dans le premier paragraphe, il y a la ravissante Amber Tamblyn qui apparaît une minute par épisode. C'est peu, mais c'est assez pour amplifier de façon exponentiel l'intérêt pour ce show (du moins si vous avez usé et abusé de kleenex en regardant le monde de Joan).

J'ai tout de même quelques réserves sur certains points et je vais les émettre de suite. Si les personnages m'ont fait rire et sont attachants grâce à leurs conflits, il faut avouer qu'ils auraient pu être plus creusés, être mis plus en avant dans les situations. Au final, David Cros ne prend pas trop de risque et utilise (avec brio) els clichés du genre. C'est dommage, car avec un peu plus de profondeur, ce show aurait pu être tout simplement génial.

Je n'ai malheureusement pas pu trouver la seconde saison (qui clôture vraiment la série), mais je poursuivrai mes recherches et lorsque je l'aurai trouvée et vue, je viendrai en faire un compte rendu ici.

=> ça y est j'ai vu cette seconde saison.

Et bien c'est pas fameux. Grosso modo, il s'agit d'un copier coller de la première saison avec une tentative de surprendre autant.. sauf que la sauce ne prend plus! David Cross aurait dû tenter de mieux exploiter son univers et ses personnages, plutôt que d'en amener des nouveaux donnant un goût de déjà vu. Cette seconde saison n'amène donc rien de plus, et les gags en deviennent lourds. On ne s'ennuie pas totalement mais on se demande pourquoi regarder?

Le dernier épisode est certainement le meilleur, le plus drôle, le plus pertinent, puisqu'il s'agit enfin de la conclusion. Si vous voulez un bon conseil, regarder les épisodes 1à 6 de la première saison, puis passez directement au dernier épisode de la deuxième. Bon quelques personnages ont évolué, de façon peu intéressante d'ailleurs, mais cela n'est pas inintelligible pour autant.

Pour les fans de Spaced, ils seront ravi du caméo de deux des protagonistes récurrents de la série.


Bref, The Increasingly Poor Decisions of Todd Margaret est une sitcom dont on se passerait bien de la seconde saison mais qui propose tout de même 6 premiers épisodes drôles (sans pour autant être du génie).


Résultat des courses :
Saison 1 : 8/10
Saison 2 : 4/10