Vive le Roi!
Sur une trame classique de gender bender et d'intrigue de palais, ce drama arrive à se renouveler car pour une fois, c'est le prince héritier qui est une fille! La raison pour laquelle notre héroïne...
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le 5 janv. 2022
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Que c'est beau ! Mais que c'est long ! Ciel ce que c'est long... Comme un jour sans fin. On voudrait que la série s'achève à la fin de chaque épisode avant que nous, spectateur ne mourrions naturellement de vieillisse. J'ai mis presque 2 mois pour regarder les 20 épisodes qui m'ont paru interminables...
Et pourtant, à l'image, côté technique (décors, costumes, casting, lumière, cadrage, script, etc) presque tout y est correct. Côté histoire, il y a bien là l'habituel charme des productions historiques coréennes : intrigues de palais, complots machiavéliques, changement d'identité et de genre, combats et romances impossibles...
Mais pourquoi la réalisation étire chaque séquence dans un ennui quasi mortel ? Pourquoi la caméra se fait si languissante sur chaque scène un peu émotionnelle ? Pourquoi la BO vient chialer dans mes oreilles au moindre regard brumeux du couple lead ?
Franchement, c'est un exploit en soi, de la part du réal et de toute l'équipe de réussir à donner vie, séquence après séquence, à l'infini variation de la palette de l'ennui. Les étudiants en écoles de cinéma, qui doivent présenter un court métrage d'art et essai, devraient visionner cette série pour y pêcher quelques astuces pour donner à leurs créations la signature de "chiantitude" indispensable pour être diplômés.
Mais laissons de côté les langueurs de la mise en scène et de la réalisation pour parler un peu du scénario et des personnages. Le destin de tous les personnages (l'héroïne, son frère le prince héritier, le lead masculin, le meilleur ami du prince, le père du lead masculin, la reine mère, le premier ministre, etc) sont tous dramatiques par essence car placés dans des circonstances de conflits d'intérêts et d'émotions antinomiques.
Cependant malgré cette toile de fond propice à tous les méandres émotionnelles, philosophiques ou politiques possibles, les scénaristes préfèrent cantonner (souvent et longtemps) leurs enjeux narratifs à des conflits mineurs (domestiques, familiaux, vie quotidienne, etc...) dont le spectateur finit par se moquer. On se demande longtemps quand est-ce que l'histoire (découverte de l'identité de l'héroïne, affrontement entre les clans rivaux, montée en puissance des antagonismes... ) va vraiment démarrer.
Mais on finit par comprendre (à épisode 3 ou 4) que le gros du scénario va se consacrer à étirer le plus possible les situations de départ pour se focaliser sur l'histoire d'amour entre les 2 personnages principaux et accessoirement le triangle avec l'ami d'enfance du prince. Et à ce petit jeu du remplissage narratif les auteurs comptent certainement, pour attirer et retenir le spectateur, sur la présence à l'écran de l'acteur Rowoon.
Cependant il ne sert à rien de caster un jeune et bel acteur (compétent au demeurant) si le personnage qu'on lui donne à interpréter est aussi fade qu'ici pour ne pas dire à la limite de la transparence (point récurrent qui caractérise malheureusement certains rôles interprétés par l'acteur ces 2 ou 3 dernières années : "Tomorrow", "She would never known" ). D'ailleurs si on retire son personnage de la trame narrative, les événements majeures de l'histoire en seraient (PRESQUE) inchangés.
Au final, les personnages pris dans des circonstances pourtant très dramatiques ne semblent pas voir eux-mêmes les dangers et les alarmes qui clignotent sous leur nez (comment l'héroïne en plus de 10ans où elle incarne son frère n'a pas prévu un plan pour éviter ou contourner la problématique du mariage ? Comment les deux serviteurs aux services de l'héroïne, qui sont officiellement les seuls au début de la série à savoir qu'elle est une fille, n'ont pas mis en place des stratagèmes pour préserver mieux son identité et leurs propres vies ? etc).
Les plans de presque tous les personnages reposent clairement sur le sable du hasard et du "petit bonheur la chance" pour que le/les scénaristes puissent les emporter dans des impasses dramatiques artificielles.
Bref, je ne vous recommande pas cette série (à part si vous êtes fans de l'acteur Rowoon qui y est filmé au ralenti sous toutes les coutures) essentiellement car les perso sont rendus particulièrement bêtes par l'auteur qui écrit à la hauteur de son propre QI.
Je sais, je suis trop méchante... mais ça finira par me passer... ou pas... ou presque !
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Créée
le 16 nov. 2023
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