Que se passerait-il si le dernier homme sur terre était, non pas le Mc Giver habituel capable de relancer une centrale nucléaire avec une clé anglaise, mais un incapable parfait qui préfère aller faire ses besoins dans la piscine de la maison qu'il squatte plutôt que d'essayer de comprendre comment fonctionne la plomberie?
C'est le point de départ de cette nouvelle série portée (à bout de bras) par l'immense Will Forte. Le postulat de départ risquait de vite tourner en rond, mais - et c'est là l'idée de génie - le dernier homme sur terre rencontre à la fin du premier épisode la dernière femme sur terre. Il rêvait d'une top modèle n'ayant comme unique souhait dans la vie que de lui faire l'amour jusqu'à leur mort (qui ne pourra qu'être précoce), il tombe sur Kristen Schaal, souvent vue au Daily Show, superbe mocheté plus coincée et altruiste que Mère Thérésa.
On sourit souvent, on rit parfois et on a la certitude que les auteurs (dont Will Forte) seront suffisamment doués pour renouveler sans cesse le postulat initial.
Une série, néanmoins, à ne pas mettre entre n'importe quel main. Il faut posséder une grande capacité d'ironie et avoir perdu toute confiance dans l'humanité pour en comprendre le sens profond.
Je présume donc qu'elle sera annulée d'ici 4 ou 5 épisodes.
Après 4 épisodes, on décèle le grand défaut de la série : The last man on earth, qui - coup de bol - est un magnifique égoïste - devrait avoir tout ce qu'il désire, faute de concurrents. Et donc, logique, mais attendu, chaque fois qu'il est sur le point d'atteindre un de ses objectifs, un nouveau personnage apparaît pour l'obliger à tout recommencer à zéro. Une fois, c'est drôle, systématiquement, ça lasse...