La vision du premier épisode de The Last Of Us me confirme bien ce que je pense des 28,3 saisons de The Walking Dead et de ses spin-off : c'est un soap opera soporifique, aux allures de feuilleton tv des années 80.
Vain, ennuyeux, malhonnête.
Alors certes le deuxième épisode de l'adaptation du célèbre jeu vidéo montre déjà l'apparition de poncifs. Mais l'interprétation, la photo, les décors, le maquillage, les costumes renvoient son aînée à son statut de série Tv paresseuse et radine, filmée avec le caméscope de tonton Henri (et cadrée par ce dernier, sinon il ne le prêtait pas).
Le troisième épisode est une heureuse surprise. Il s'avère en rupture totale avec les deux premiers dans le ton, comme dans le rythme. Mais surtout, sa charge émotionnelle éblouit. Je dois remonter à l'indépassable Six Feet Under pour comparer un pareil ressenti. Nick Offerman (le désopilant Ron Swanson dans Parks and Recreation) et Murray Bartlett (le contrasté gérant d'hôtel dans la première saison de The White Lotus) y sont parfaits, d'une justesse bouleversante. Pour cet épisode, la série a pris, avec raison, ses distances avec le jeu vidéo. Cette parenthèse est un choix audacieux, une réussite poignante.
Cette série, dont on n’attendait pas forcément grand chose, se révèle décidément pertinente dans ses choix
À suivre...
(Trois épisodes visionnés)