Hail to the grief
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Après le grand succès de « Lost » Damon Lindelof se lance une fois de plus dans la série télévisé avec The Leftovers, adapté du roman de Tom Perotta.
2% de la population a soudainement disparu en la journée du 14 octobre. La série débute 3 ans après « la soudaine disparition » ou nous suivons le quotidien des habitants de la petite ville de Mapelton. Kevin Garvey, chef de police, essaie de maintenir l’ordre face aux habitants désemparés, endeuillés et pour la plupart meurtris. Avec the Leftovers nous sommes faces à des personnages dont le but n’est plus de vivre mais de survivre. Il n’est pas question ici de science fiction et d’énigmes, la serie se concentre sur le deuil, la perte de l’être cher. Comment continuer à vivre après la disparition de ceux que l’on aime ? Sont-ils morts ou sont-ils partis? Comment supporter d’être ceux qui reste : « The leftovers »?
Rythme lent, cadrage intimiste, The leftovers nous plonge au plus près de la souffrance des personnages, avec des scènes sublimées par la Bande Originale de Max Richter dont les musiques transcendent chaque scènes plus que la précédente. Nous sommes face à des individus condamnés dans une pathétique attente d’un événement qui puisse dissiper leur douleur, mais qui n’arrivera malheureusement jamais. Chaque protagonistes tentent de survivre à sa manière, certains s’efforcent d’abandonner leur vieux démons, d’autres s’enferment dans leur peine comme exutoire d’une fin mettant trop de temps à se montrer. Les foies religieux sauvent certains personnages essayant désespérément de controuver causes à leurs maux. Tandis que d’autres plongent dans des sectes nihilistes, les « Guilty Remnants» dans le simple but est de donner un sens à leur vies. L’empathie, là est toute la virtuosité de la série, bien que derrière notre écran, nous nous projetons à la place des protagonistes avec une simplicité déconcertante. Chaque émotion nous est transmise grâce aux jeux d’acteurs de Justin Theroux et Carrie Coon particulièrement justes.
La fin de the Leftovers laisse entendre une controverse certaine, bien que très vague et ne répondant pas à toutes les questions attendues par les spectateurs, là est son but final. Nous planons entre doute et incertitude face au discours déconcertant qu’offre Nora sur les dernières minutes de ce long-métrage. J’y vois là un clair-obscur équivoque au doute emparant les habitants de ce monde, face à cette disparition sans réponse. Finalement le but, ce n’est pas d’y croire, mais tout simplement de l’accepter ?
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Créée
le 16 juin 2018
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