Critique du pilote - Actualisé fin saison 1
Bon, comme mentionné dans le titre, je précise tout de suite qu'il ne s'agit que d'une critique du pilote. Alors oui je sais, ici ça se fait pas trop, car comment pourrait-on critiquer une série à partir d'un seul épisode ? Et je suis d'accord avec cela. Mais bien souvent quand je veux me lancer dans une série récente dont seul le pilote est sorti, j'aime bien avoir des retours sous la forme de quelques lignes exprimant le ressenti de la personne par rapport à ce premier épisode. C'est donc ce que je vais faire :)
Commençons par le début, la scène d'ouverture claque, très sobre et très juste, elle pose les bases de la série sans trop s'attarder sur l'évènement à la base de la série. La scène qui suit est également très bien faite. Et c'est le cas de toutes les scènes. Côté réalisation, c'est impecc', rien à reprocher. L'insertion de courts flashback ne phagocythent pas l'intrigue et permettent au spectateur de se faire l'idée, le temps de quelques secondes, de ce qu'ont pu subir ces personnages au cours de trois longues années après avoir perdu leurs proches.
Car l'idée de base c'est ça, le 14 octobre 2% de la population mondiale disparait, trois ans après on suit quelques personnes. Mais là où dans certaines séries on aurait eu un état des lieux plus détaillé, là non, on a un aperçu de quelques personnages et de ce qu'ils ont pu vivre, mais rien n'est encore très clair. Tout cela est entouré d'une épaisse brume, brume qui va faire soit la force de cette série soit sa faiblesse. Tout dépendra en fait de la vitesse à laquelle elle se dissipera et ce qu'elle révèlera à chaque fois que ce sera le cas.
Côté casting, c'est du costaud. De très bons acteurs déjà aperçu ici ou là. Tout semblent capables de jouer des personnages profond et complexes. Car dans The Leftovers la complexité semble de mise. Déjà car le tout est opaque, plusieurs scènes provoquent nécessairement chez le téléspectateur le questionnement. Pour l'instant le téléspectateur ne connait, que ce qu'il n'a besoin de connaitre, le strict minimum. Puisque ce sont les blanc et ce qu'il y derrière les non-dits, qui vont constituer le coeur de la série. Et vu sous cet angle là le pilote a fait le job. Aidé par une bo légère et peu présente, mais toujours là pour souligner certains moments et donner encore plus d'ampleur à ce que ressentent les protagonistes. Mais s'il y a un côté très sobre dans ce pilote, il y a aussi un côté très voyeuriste où l'on expose de manière assez crue ce que le comportement entre etre humains est devenu après un évènement qui semblerait a indéniablement changé les choses.
A voir pour se faire une idée, à voir car ça vaut le coup, que s'est bien réalisé, bien joué et que les scénaristes ont l'air de savoir ce qu'ils font, dissiménants pour l'instant à la perfections les informations. Mais là est le véritable enjeu pour la suite, cette capacité des scénaristes à en dire assez pour qu'on ait envie de continuer et à contrario pas trop sous peine que l'intéret s'amenuise fortement une fois trop d'éléments clefs révélés.
Bref j'attends la suite avant de trop m'emballer, mais je pense qu'on peut tenir là une série de premier rang, tout comme on peut tenir une série qui risque vite se perdre dans la brume qu'elle a installée autour d'elle.
Edit mi-saison :
Voilà depuis cette critique quatres nouveaux épisodes sont passés. Quatres épisodes qui font que je ne sais toujours pas trop penser de cette série tant les épisodes ont été inégaux, parfois frustrants, d'autre fois ennuyants et quelques fois encore brillants. L'épisode 2 est très décevant par rapport au pilote et un tantinet ennuyant, on apprend rien de ne neuf et on a décidément du mal à s'accrocher au sort de la famille du shérif. L'épisode 3, lui, s'il est déstabilisant par sa forme au début ( axé sur un seul personnage ) est vraiment saisissant. Cristopher Eccleston est tout simplement brillant. Cet épisode, dans la manière donc les actions parfois absurdes s'enchainent et avec une malchance omniprésente m'a rappelé certains éléments du cinéma des frères Cohen. Cette focalisation sur le personngae du prêtre permet, pour ma part en tout cas, de mieux s'insérer dans cet univers, de mieux comprendre ce que les personnages ont subi. Là où dans le deuxième épisode on était seulement spectateur, on se sent à nouveau concerné dans cet épisode 3 que l'on était à la sortie du pilote. L'épisode 4 reprend une narration normale et la famille du shérif devient à nouveu centrale quand au déroulement de l'intrigue. Meme s'il passe les écueils du second épisode on est loin de ressentir ce que l'on avait ressenti l'épisode précédent.
Pour finir, l'épisode 5. Rien que le début de cet épisode 5 vaut le détour, bien qu'extremement violent on reçoit la claque que l'on avait pris lors de l'ouverture du pilote. Toujours centré autour de la famille du shériff on en apprend néamoins un peu plus sur le GR et la scène de fin est vraiment doté d'une puissance jusque là apercue seulement dans l'épissode 3. SPOILERS : la tension de la scène lorsque le shériff fait le forcing pour récupérer ses chemises rappelle celle du pretre se faisant voler puis allant récupérer son argent.
Bref, je ne sais toujours pas si je suis totalement fan ou si au contraire je vais finir par lâcher. Je vais laisser les derniers épisodes régler cela. En attendant je compte bien regarder chaque épisode car j'ai vraiment le sentiment que sur le long terme cette série peut etre excellente mais elle peut aussi finir par tourner en rond.
En ce qui concerne le casting, il est toujours aussi excellent : Justin Theroux fait toujours aussi bien le job et Chrisotpher Eccleston est impressionnant de charsime.
Ah et à chaque envolée au piano je me laisse emporter par la beauté des notes. A tous les coups cela fait mouche sur moi.
Edit fin de saison : Les derniers épisodes sont vraiment bon et m'ont fait augmenter ma note. Le final est vraiment costaud, la musique toujours aussi ensorcelante. A voir comment les scénaristes feront pour réussir à faire une saison 2 dans la continuité ou s'ils prendront la décision de filmer d'autres personnages.