En bonne Janeite que je suis, je me fais un plaisir, que dis-je ! un honneur ! de jeter un oeil à tou(te)s les adaptations / dérivés possibles et imaginables de l'oeuvre de cette chère Jane Austen, et particulièrement Orgueil et préjugés. Y a du bon et du moins bon. L'adaptation bbc avec Colin 'wet shirt' Firth ? divinement bon. 50 nuances de Mr Darcy ? beurk et re-beurk. Au milieu de tout ça (donc tout et n'importe quoi), il y a The Lizzie Bennet Diairies.
Sitôt découverte, sitôt visionnée. Comment ai-je pu passer à côté de cette web-série ? Ah oui, je ne suis pas encore très branchée web-série. Moi qui passe mon temps libre le pc allumé, j'ai pourtant plutôt l'habitude de visionner ce qui passe à la télé (américaine, c'est vrai, ce qui justifie l'usage dudit ordinateur). Mais en pleine période de fêtes de fin d'année, ce qui veut dire que mon dernier jour de repos avant Noël était il y a trois jours, la web-série et son format d'épisodes entre 3 et 5 minutes semble parfaite pour coller à mon emploi du temps et à mon état de fatigue.
On retrouve les soeur Bennet moins deux (Kitty est devenue un chat et Mary une obscure cousine) dans notre monde moderne, et elle sont très appliquées à utiliser nos gadgets quotidiens, et surtout le vaste internet. Parmi les visions modernes de ce roman indémodable, c'est sans doute une des meilleures. L'univers est bien adapté, quelques situations sont transformées, mais tout passe parfaitement bien. On reste dans une série comique ; même Mrs Bennet qui cherche à tout prix à marier ses filles ne semble pas anachronique, puisque toujours représentée par Lizzie, donc caricaturée.
Il est donné plus d'importance à certains personnages et moins à d'autres. J'aurais voulu voir plus de Lady Catherine de Bourgh, car jouée là aussi par Lizzie, elle est absolument hilarante. Et sa fille Anne, changée en chihuahua nommé Annie Kins, je n'en suis toujours pas remise. Par contre, j'étais contente de voir davantage de place donnée à Charlotte. C'est un personnage que j'affectionne dans le roman à l'origine, et son amitié avec Lizzie est ici bien représentée.
Et Darcy ! Oh, Darcy... on ne le voit pas assez. Il est adorable, non ? Bon, pas du tout objectivement, j'ai toujours adoré ce personnage, mais quelle frustration de le voir jouer les arlésiennes pendant tant d'épisodes ! J'espérais qu'on le verrait plus ensuite, mais là aussi j'ai été un peu déçue. Et quand il se déguise pour les besoins d'une des vidéos de Lizzie ! On n'en ferait qu'une bouchée.
Sinon, j'aurais bien aimé voir un peu plus Gigi, que j'ai tout de suite adorée. Et Jane est encore plus craquante que dans le roman, si contrastante avec le caractère très affirmé et prompt à juger d'Elizabeth (que j'aime quand même beaucoup, ne vous méprenez pas, et à qui je ressemble surement davantage, maintenant que j'y pense...) ! Cela étant, j'apprécie aussi beaucoup l'actrice qui l'interprète, ce n'est donc pas un hasard.
En tout cas, je viens de terminer le visionnage des cent épisodes, et je suis déjà malheureuse de les avoir regardés si rapidement. Parce que ne nous voilons pas la face, les épisodes courts, c'est bien pratique quand on a cinq minutes à perdre avant de partir bosser, mais c'est trop court ! C'est comme si j'avais relu le roman. Les références au texte d'origine (que je connais à peu près par coeur, donc difficile de les louper) sont comme la cerise sur ce très bon gâteau, à dévorer sans modération.
Titre de la critique : citation de la série, je ne sais plus quel épisode puisque j'ai dû tout regarder en à peine deux fois, mais ça m'a fait rire.