Une longue histoire

1838, en Jamaïque. July est esclave sur la plantation de canne à sucre de John Howarth et de sa soeur Caroline. Cette dernière l'a arrachée à sa mère lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant pour la garder auprès d'elle en tant que femme de chambre. Avec le temps, devenue adolescente, elle apprend à gérer les exigences de sa maîtresse. L'abolition inespérée de l'esclavage va transformer le monde et remettre en question le destin de July. L'arrivée sur l'île du charismatique Robert Goodwin, chargé d'assurer l'ordre, trouble les deux femmes. Ses plans pour sauver la plantation changeront-ils la donne ?

Nous suivons le destin de July, esclave puis femme libre, attachée malgré elle à sa maîtresse, puis ensuite à son amant. July est une enfant puis une jeune femme vive et qui ne se laisse pas facilement dompter ni impressionner. Esclave, elle sert la maîtresse de maison, la ridicule Caroline. Malgré son statut, elle possède finalement plus d'avantages que les autres esclaves de la plantations, affectés eux, aux travaux des champs.

L'autre femme de la série, c'est Caroline (interprétée par Hayley Atwell, qu'ils ont réussi à rendre moche, avec ses toilettes guindées), idiote et superficielle, qui décide sur un coup de tête de récupérer July et d'en faire sa poupée au début, puis sa bonne.

Enfin, le troisième personnage, c'est Robert Goodwin, le fils de pasteur tiraillé entre ses principes moraux et ses désirs, entre son envie d'aider les Noirs et son entêtement à sauver la plantation du naufrage, entre July et Caroline...

Je n'en dirais pas davantage pour ne pas spoiler l'histoire...

Quant à mon avis sur la mini série, il est mitigé. J'ai plutôt pas mal apprécié le premier épisode, entre comédie (les moments entre July et Caroline) et drame, qui plante les bases d'une histoire intéressante. Après, la seconde et la troisième partie m'ont moins enthousiasmées. Déjà l'utilisation abusive de la voix off et du personnage de July âgée sont agaçants, ensuite les trois personnages principaux sont extrêmement mal développés. Le spectateur a réellement du mal à s'attacher à July, qui ne force ni l'admiration, ni l'intérêt. Caroline, elle, reste trop caricaturale (il aurait pu être de bon ton de développer un peu son côté tragique). Robert serait sans doute celui des trois le plus intéressant, mais il reste finalement superficiel lui aussi. Quant aux personnages secondaires, ils sont pour ainsi dire inexistants, faisant partie du décor. Enfin, j'ai beaucoup de mal à supporter l'idée d'utiliser l'abomination de l'esclavage comme trame romanesque. L'utilisation de l'horripilante voix off renforçant encore plus le côté roman de chez Belfond...

Pour résumer, on reste un peu en dehors de cette histoire -très classique-, trop romanesque pour être crédible, un peu trop longue aussi...