J'ai toujours rêvé de connaître les aventures du mystérieux Boba Fett. Souvenez-vous de son apparition dans Star Wars Holiday special sous forme de dessin animé, juste avant l'Empire contre-attaque. Pas étonnant que ce personnage Mandalorien ai déchaîné les passions de deux générations de StarWarsiens, on ne connaîtra pas son visage ni son identité avant l'Episode II. Là aussi, énorme Hype, un personnage qui n'avait fait que quelques brèves apparitions dans la trilogie originale se retrouva au centre de l'intrigue du deuxième opus de la prélogie. Aujourd'hui, en 2019, Jon Favreau, décidément adepte des personnages en armures depuis son Iron Man, ainsi que Lucasfilm, nous gâtent à nouveau avec The Mandalorian, une histoire originale sur un autre mercenaire de la fameuse guilde, interprété par le très en vogue Pedro Pascal (la Vipère de Game of Thrones). Oui, j'avoue que c'est du fan-service assumé, mais on sent vraiment l'atmosphère de l'Empire contre-attaque, son background et ses aliens étranges échappés de la Cantina. Il n'y a pas de prise de risque sur l'univers dépeint, mais cela a le mérite d'être fidèle et de l'approfondir. Georges Lucas doit prendre son pied à siroter une bière derrière le petit écran, on vit enfin au milieu de ses Bounty Hunters et leurs déboires qui nous ont fait fantasmer, c'est un western avec des blasters, du Space Opera en HD !
SAISON 1:
L'Episode 1 démarre en trombe, ce Mandalorian enchaîne les captures qui finiront dans la carbonite pour la plupart, on est vraiment servi niveau Gunfight, en particulier le droide mercenaire en roi de la gâchette avec sa couverture à 360°. Il y a de gros moyens pour cette série qui n'a rien à envier aux films et nous immisce dans les coulisses de la guilde. De nombreux clins d'œil font mouche, comme Salacious Crumb qu'on rêvait de voir finir en brochette dans le Retour du Jedi. Dès L'Episode 2, c'est bien la mythologie SW qui revient subtilement dans la trame de l'histoire, avec notre 'Mando' en compagnie d'un jeune 'Yoda', mais aussi confronté aux Jawas, impitoyables pilleurs. Une occasion de revoir plus en détail le Sandcrawler, cette formidable forteresse sur chenilles du premier film. Cette série s'affirme clairement sur un penchant nostalgique, détaillant et complétant des plans que Lucas aurait pu filmer lui-même. C'est du beau travail, on notera parmi les co-producteurs un certain Doug Chiang, chef-designer de la prélogie. La serie est sobre en récit mais se sert du contexte avec intelligence, privilégiant le qualitatif au quantitatif. L'aspect western est plutôt bienvenu, après tout, c'est le point de vue d'un chasseur de primes.
Update après les épisodes 3,4 et 5, ça n'avance pas beaucoup, on a plutôt l'impression que cela cumule les clins d'œils aux fans, AT ST (Le Bipode impérial), speeder bikes, Tuskan Raiders, une jolie panoplie d'engins et un joli bestiaire, mais l'histoire n'est pas très riche, mis à part son passé mysterieux avec la confrérie des Mandaloriens... Des guest stars sympas, Gina Carano (Angel Dust de Deadpool) et Ming Na (Chun Li de Street fighter 2, Agents of Shield) on donne dans le catch féminin et le Kung Fu Sci-fi, Waaatttaa!!!
Update à l'episode 6, énorme guest star en la personne de Clancy Brown (l'imposant Kurgan de Highlander) qui joue un alien démon donnant enfin du fil à retordre à Mando, cet épisode est sympatoche pour ne pas dire le meilleur de la série, combat aux blasters contre des droides dans les couloirs d'un vaisseau, trahisons et retournement de situations, c'est enfin du Star Wars, tout espoir n'est pas perdu pour une série assez inégale avant ce sursaut...
Conclusion de la saison 1 après les épisodes 7 et 8, les deux derniers épisodes sont les plus 'denses' pour une série qui n'offre, sur l'ensemble, pas énormément de péripéties, mais le décor est bien planté et le final à la hauteur de l'enjeu de départ. Le robot IG-11, grande révélation du début, aura une part très intéressante à jouer. Une histoire simple, honnête et efficace qui plaira aux fans et peut-être aux non-fans, j'ai préféré l'ensemble à Solo (sans trop de mal). Si certains l'on trouvé un peu trop 'light', il y a moins de chance qu'elle divise par contre, restant totalement en marge de la saga Skywalker.
SAISON 2:
Propulsée par le succès de la précédente, cette saison est plus ambitieuse et plus impressionnante en terme de moyens. Mando n'est pas un petit joueur puisqu'il devra affronter le fameux Dragon 'Krayt' qu'on avait pu entrevoir en squelette dans Un Nouvel Espoir, ou encore, ces araignées des glaces, concept-art abandonné de Ralph McQuarrie pour l'Empire contre-attaque mais qui ici sont du plus bel effet et profitent pleinement des progrès d'ILM en terme d'effets spéciaux. Pas grand chose à dire niveau scénario, ça reste assez linéaire et bon enfant, voire anecdotique, on fouille et on creuse de plus en plus dans un univers SW qui a encore des ressources. Même si certains pensaient que la franchise était déjà essorée, ça se laisse agréablement suivre...
PS: Senscritique a envoyé une Newsletter me créditant de ce passage:
« Rassasie pleinement le fan moyen en soif de nouvelles histoires sur Star Wars. Le soin apporté à l'ensemble promet le meilleur pour l'avenir de la série et se présente déjà comme un argument solide pour la continuation de Disney+ ».
Je n'ai jamais écrit cela, donc soit c'est une erreur, soit Senscritique déforme mes propos. Si quelqu'un s'est reconnu, merci de me le signaler.