J'essaie, je m'accroche, je tiens bon, je ne lâche rien... et pourtant rien n'y fait, je trouve ça nul !
Prenez tous le défaut de Star Wars (y en a), mais en pire, et vous obtenez The Mandalorian (ex : les stormtroopers sont un peu cons dans les films? Ici ils sont complètement demeurés)
Premièrement, je n'accroche pas au format mouvant des épisodes, un coup 30min, un autre 36, puis 42. Une belle liberté, mais qui masque surtout très mal les défauts évidents des différentes histoires, mal foutues, mal construites.
Les personnages : Caricaturaux au possible, on a du mal à avoir de l'empathie ou de la peur pour qui que ce soit (gros lol pour le méchant joué par Giancarlo Esposito) Pour le mandalorian, le masque porté en permanence n'arrange rien évidemment, alors que j'aurais adoré voir Pedro Pascal sous son masque. Certains me diront que c'est comme ça (this is the Way), que les mandalorians n'enlèvent jamais leur casque, mais l'histoire semble infirmer ce point en expliquant que seul une partie sectaire et extrême des mandalorians (dont fait partie notre ami) gardent leur casque en permanence. Du coup, les autres mandalo qu'on croisent dans l'histoire retirent leurs casques (quand on engage Katee Sackhoff, on veut la montrer aux geeks) Une décision de production que je comprends, parce qu'au moins, on voit des émotions.
De manière générale, les choix des personnages, leurs réactions, les dialogues, me laissent pantois devant tant de bêtises. Du coté des stratégies d'attaques ou de défenses, vous verrez c'est du grand art de la guerre (c'est ironique).
Les histoires : franchement, elles sont souvent débiles. On va d'un point A à un point B, avec un petit obstacle à chaque fois, façon jeu vidéo. Je ne comprends pas ce choix de vouloir boucler une mini intrigue à chaque épisode, alors qu'on a vraiment de la matière pour proposer un vrai feuilleton. La simplicité des intrigues, la violence très atténuée, montrent bien que la série s'adresse surtout au plus jeunes pour les embarquer dans l'univers de la licence. Soit. L'enfant qui est moi, lui, crie au foutage de gueule.
Seul point positif, la production design, très correct, que je trouve bien plus fidèle à la trilogie d'origine que la suite des films. Ici les vaisseaux ne sont pas rutilants, sortant du space car wash : ils sont abimés, poussiéreux, souvent vétustes.
Ah si, un autre truc cool : l'enfant/Grogu. L'usage d'un animatronic (à plusieurs millions de dollars apparemment), me plait énormément. On croit beaucoup plus à sa présence à l'écran, et à sa relation avec Mando, dont les émotions demeurent bien mystérieuses malgré quelques hochements de têtes censés faire office de sentiment. A coté du Mando, l'enfant mérite un prix d'interprétation !
En somme, un bon gros foutage de gueule opportuniste signé Disney dans lequel viennent cabotiner et cachetonner stars d'hier (Werner Herzog, Carl Weathers...) et d'aujourd'hui (Taika Waititi), et qui semble à mon grand étonnement avoir trouvé grâce auprès de plein d'adultes autour de moi...
Les voies de la Force sont certes impénétrables, mais elles tendent à pencher dangereusement du coté obscur...