Saison 2
Après une première saison époustouflante et rafraichissante pour la franchise, est-ce que The Mandalorian réussirait à tenir le cap et passer l’écueil de la deuxième saison ? La réponse est oui ! Et avec la manière ! S’il était difficile, voire impossible, de faire mieux, ce second tour de piste parviendra à rester aux hauteurs déjà incroyables de son prédécesseur.
On poursuivra les aventures de Mando qui se révèleront toujours aussi riche, et se rapprocheront beaucoup plus d’un aspect RPG, avec une véritable quête principale (le fil rouge, à savoir retrouver les Jedi pour y conduire Baby Yoda) entrecoupée de nombreuses quêtes secondaires, et tout aussi passionnantes, pour pouvoir y parvenir. De nouveaux personnages sont introduits, on retrouve des anciens, et puis bien sûr, on se retrouve avec quelques « pay-off » introduits depuis la saison précédente. Ce qui donnera une saison toujours aussi palpitante et captivante, dont on dévore les épisodes les uns après les autres.
Que ce soit la relation toujours aussi particulière et forte entre Mando et Baby Yoda, les personnages et les quêtes secondaires qui étendent un peu plus l’univers, ou bien la menace grandissante de Moff Gideon. On explore la galaxie et on y découvre de plus en plus de sociétés qui essayent de s’en sortir, alors même que l’Empire reste toujours dangereux et la Nouvelle République essaye de calmer le jeu. On en apprend aussi plus sur Baby Yoda, ou Grogu, son histoire et comment il s’intègre dans cet univers ; tout comme on découvre un peu plus l’autre face du passé de Mando.
Cependant, ce n’est pas forcément ce qu’on retiendra de cette saison. Car même si elle propose de nouvelles idées intéressantes, si on y retrouve de l’humour, de la bienveillance, mais aussi des messages forts sur notre monde d’aujourd’hui, si on a droit à des scènes d’actions épique, des combats intenses et une tension palpitante tout le long ; cette année, Jon Favreau et Dave Filoni ont décidé de sortir l’arme ultime : le fan-service. Celui-ci était déjà présent dans la saison précédente, sans doute incarné au mieux par Baby Yoda ; mais ici, on parle de l’héritage de plus de quarante ans de franchise.
Certains aspects avaient été teasé dans la saison précédentes, d’autres avaient été annoncés il y a quelques mois, mais ils ont réussi à garder quelques secrets, pour le plus grand bonheur des fans. Au point qu’on peut parfois se sentir un peu perdu si nous n’avons pas tout suivi dans le canon officiel (et notamment les séries animées), mais cela fonctionne au final quand même toujours aussi bien. Parce que même si on ne saisit pas la référence, on se laisse plonger dans l’intrigue et on s’émerveille des ramifications qu’on découvre petit à petit. Et puis, surtout, l’héritage y est ici glorifié, sacralisé, et parfois même amélioré ; ce qui, je pense, manquait peut-être dans la postlogie et avait outré les fans.
L’introduction d’Ahsoka parle d’elle-même, le rôle donné à Bo-katan de même (avec notamment l’intrigue autour du Sabre Noir qui se concrétise). Au-delà, on peut aussi citer le retour tant attendu de Boba Fett, qui voit enfin son honneur laver et sa légende confirmer. Ou bien, encore plus fort, ce final avec l’apparition de ni moins que Luke Skywalker en personne qui, en 5 minutes, se révèlent plus charismatique que dans l’ensemble de la trilogie originale.
Cette saison sera riche, elle sera palpitante, elle sera captivante, elle sera épique. Au point qu’il sera difficile de décrocher et de ne pas dévorer les épisodes d’un coup. Le rythme sera toujours aussi bien dosé, trouvant toujours son équilibre entre fan-service, aventure, drame, humour, intrigue et personnages. Un régale de bout en bout, avec une histoire au bout du compte assez simple, puisqu’on reste toujours sur l’idée d’un loup solitaire développant sa fibre paternelle et essayant de faire son chemin à travers la galaxie, mais qui se retrouve peu à peu empêtré dans des combats qui le dépasse. La tension montera peu à peu jusqu’au final, tout simplement grandiose et sans doute parmi les meilleures minutes de l’histoire de Star Wars (un peu à l’image de Rogue One).
Le casting sera toujours au top, notamment du côté du fan-service où chacun réussira à porter le fardeau sur ses épaules avec brio (coucou Rosario Dawson). On se retrouve aussi toujours avec des petits caméos bien sympa ici et là. Techniquement, c’est toujours un beauté absolue, les effets spéciaux se sont nettement améliorés, les décors toujours aussi fabuleux et la mise en scène toujours aussi cohérente, malgré les différentes versions et réalisateur d’un épisode à l’autre. Et puis bien sûr, que serait The Mandalorian sans la BO toujours aussi majestueuse de Ludwig Göransson ?
Il était facile de se planter après un départ aussi canon, mais cette saison confirme que le bébé est à présent entre de bonnes mains. À l’image d’une saga littéraire, il semble que nous terminons ici un tome. J’ai hâte de voir ce que le suivant nous réserve, de même que tout ce qui a pu être teasé au cours de cette saison.