The O.A - Season #1 - US (2016)
Une femme nommée Prairie Johnson refait surface après avoir été portée disparue pendant sept ans. Aveugle au moment de sa disparition, elle a maintenant recouvré la vue...
La claque.
Connaissant déjà le travail de Brit MARLING, qui écrit et joue ses rôles/films (avec coéquipiers) j'étais très curieux de voir son nouveau boulot au format TV cette fois-ci.
En effet, elle nous avait plutôt habitué à des films ciné, très particuliers certes, traitant avec poésie et parfois violence, de métaphysique, de l'Homme, de l'Autre comme un animal social et fragile dans l'univers, une goutte d'eau si pure et si sale à la fois.
The O.A est un voyage, que l'on vit en même temps que les personnages, exploitant deux time lines parrallèles pour tenter de trouver du sens au phénomène "Prairie JOHNSON", jeune femme retrouvée après 7 ans et ayant recouvré la vue.
Je pourrais en parler des heures, mais The O.A, c'est comme tous les boulots de Brit MARLING, on aime ou on aime pas, mais quel proposition mature et intelligente.
Cela faisait bien longtemps qu'une série n'avait pas solliciter intellect et sensibilité de cette manière.
Esthétique sobre et réaliste, crue, parfois même froide. Musiques enivrantes comme dans ces autres films, le son étant un élément très important dans son travail (cf SOUND OF MY VOICE).
Pas d'acteurs vraiment connus au final et c'est tant mieux!
Trop court et hyper cohérent à la fois, The O.A fera partie de mes séries cultes et sera même dans ma liste TRES restreinte des séries à revoir.
En espérant que NETFLIX ne tentera pas de commander une seconde saison qui gâcherait la jolie cohérence de l'ensemble.
Nostalgie déjà.
The O.A - Season #2 - US (2019)
Une saison très très particulière.
Je passerai très vite sur la 1ère saison, coup de foudre télévisuel de ces 10 dernières années, entre poésie et métaphysique, avec une narration complexe et maîtrisée.
La suite avait donc fort à faire, tellement fort que j'ai été relativement déçu. Déçu notamment par la multitude de storylines engagées, qui rendent le propos très flou.
Je suis resté dans cet état mi-figue mi-raisin jusqu'à deux moments forts de la saison : la rencontre avec un étrange animal, et le dernier épisode.
The OA, c'est comme Westworld, il faut prendre son mal en patience et accepter de se faire balader. Il faut également de la mémoire pour se souvenir de détails qui peuvent paraître insignifiants mais qui fermeront la boucle à un moment.
Ainsi, le dernier épisode vient donner du sens au 7 épisodes précédents, et ouvre vers une 3ème saison très intrigante.
Au final, même si cette saison 2 ne parvient pas à retrouver le même rythme ou la même construction, elle parvient à relancer un nouvel intérêt autour des personnages, mais reste relativement frustrante, peut-être que 10 épisodes et plus de développement de certaines zones d'ombres aurait permis un ensemble plus fluide, mais il n'empêche que Brit Marling et Batmanglij sont ambitieux et n'ont pas peur de proposer aux spectateur de sortir de leur zone de confort et ça c'est excellent.