Open très space
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le 15 mai 2010
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Florilège de statuts significatifs postés sur senscritique.
'' Au revoir... x'(''
'' 9 Saisons = 3 Semaines . <3. Maintenant que j'ai fini je regarde quoi moi =O. Miss U guys''
'' 9 saisons en 2 mois. (...) Merde, qu'est ce que je mate maintenant ?''
'' Je viens de finir. Je me sens dévastée...''
'' Ça me manque trop :(''
'' Après une semaine de binge-watching, j'ai fini la série.''
'' Viens d'la finir que j'ai déjà envie d'la revoir! Ils vont bien me manquer!''
'' J'ai terminé The Office. La vie vaut-elle vraiment toujours la peine d'être vécue après ça ? Vraiment ?''
'' Cette série devrait être remboursée par la sécurité sociale.''
'' 2ème visionnage complet, même tristesse, même envie de reprendre depuis le début.''
'' ils me manque après avoir fini la série il y a 2 mois...''
'' Quelqu'un aurait une machine à effacer les souvenirs svp ? Histoire que je puisse regarder encore une fois The Office avec le même effet''
'' Donc je dois trouver quelque chose de meilleur que ça maintenant ? Une série qui va me faire plus rire que celle-ci ? Qui réussirait à m'émouvoir plus que The Office US ? Challenge obviously refused''
'' un peu de douceur à revoir inlassablement''
'' La meilleure série comique de tout les temps. Peu importe qui vous êtes, peu importe votre âge ou ce que vous aimez, si vous avez un cœur et un minimum d'humour, regardez The Office.''
Les créateurs de séries visent à fidéliser le spectateur en suscitant une familiarité avec leurs personnages. Les plus candides clients du processus de vie par procuration expriment sans détour leur attachement pour le produit standardisé / fait sur mesure pour le chaland. Les sitcoms massivement appréciées comme la bien nommée ''Friends'' sont des sucreries, ''feel good'' rassurantes et consolatrices, ''junk food'' idéologique complaisante pour ''couch potatoes'' dépressives. Ceci étant posé, on peut démarrer. Yay !
La forme du faux reportage, introduite par the Office originale (et déjà reprise par Arrested development), montrait un consternant David Brent adresser du regard à la caméra de vaines sollicitations à la complicité qui dégénèraient en insistants appels au secours. À l'inverse, dans le remake, l'accumulation de ''clins d'oeil'' malicieux lancés par ses sous-fifres invite la connivence du spectateur, encouragé à partager la complicité narquoise du couple de jeunes premiers bon teint et bien-pensants ; à faire partie des ''good guys''.
''The office 'r us '' nous caresse dans le sens du poil et nous conforte dans notre être, en couvrant d'un voile pudique la violence du monde.
Ou peut-être nous aide-t-elle à cultiver notre bienveillance, alors que l'humour anglais entretient notre méchanceté et notre insensibilité.
L'humour, dans la sitcom populaire, est seulement ''le glaçage sur le gâteau'' des bons sentiments - certainement pas une fine couche de graisse de palme couleur chocolat sur l'étron de la vie.
La 'bienveillante et naïve'' comédie pour chaine de grande diffusion américaine transforme le ''monde du travail'' en cocon familial, travestit une ordure de petit chef en touchant personnage à la bonne volonté maladroite, victime d'un souci d'acceptation par autrui qui l'a amené à adopter les modèles ''phallocrates'' dont il s'émancipe progressivement, parce qu'après tout il a bon fond. Le connard abusant à tout crin de son pouvoir limité, n'est finalement qu'un émouvant loser, et ses sous-fifres se soumettent à lui moins par terreur de se retrouver à la rue, que par pitié à son égard. Il n'est pas plus psychopathe et harceleur, que le gentil Jim n'est un pervers narcissique, charmeur envers ses allié(e)s et amantes, et tourment pour sa ''tête de turc''.
En place de la ''banalité du mal'' des conformistes complices du système qui les broie eux un peu moins que les autres, nous avons des héros du quotidien, se sacrifiant pour payer les études de leur progéniture, participant modestement à l'effort collectif.
Finalement, tout le monde est beau et gentil ; même les vieux, gros, moches, lâches, et cons (et envieux, sournois, mesquins. Et manipulateurs, hypocrites, malveillants).
Y compris vous, cher téléspectateur.
Créée
le 1 juil. 2022
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