Version romancée de faits réels où des preuves scientifiques permettent, presque 20 ans après les crimes, de confondre le meurtrier. Ce n'est pas si évident à mettre en scène parce qu'il n'y a pas grand chose à voir (des analyses d'ADN ou de fibres textiles sur des vêtements oubliés dans des archives, la vidéo, également archivée, d'un jeu télévisé de l'époque auquel le meurtrier avait participé pour recouper certains indices...), d'autant que le meurtrier (présumé pendant l'enquête) est déjà en prison pour des vols, donc sans rebondissement spectaculaire.
Donc les scénaristes brodent, ils créent un personnage d'enquêteur (Luke Evans) déterminé, avec un très vague arrière-plan familial classique et sans grand intérêt, mais permettant de l'humaniser un peu. Ils s'arrêtent aussi sur le fils du criminel en partie brisé (au sens figuré et au sens propre) par son père, lequel est interprété par un acteur qui joue assez subtilement la bonhommie teintée de violence et d'arrogance.
L'histoire originale est saisissante parce que justice est rendue 20 ans après sur la base d'éléments scientifiques et c'est relativement satisfaisant de savoir qu'un crime ne reste presque jamais impuni. Après, difficile de faire de cette enquête qui s'attarde sur des détails presque insignifiants (comme un ourlet) quelque chose de très palpitant. Mais la série s'en sort plutôt bien (et heureusement qu'il n'y a que 3 épisodes, c'est la limite pour conserver l'attention).