EDIT : depuis ma critique, j'ai lu les chapitres déjà publiés du manga en cours, vu qu'on me reprochait agressivement de ne juger que sur un épisode. Je confirme que The Promised neverland est une resucée de L'Attaque des Titans (qui est autrement mieux comme manga). On a un monde clos et un univers extérieur à découvrir, avec une partie d'épisodes au sein du monde clos et une autre ensuite sur le monde extérieur. The Promised neverland est l'équivalent du nom l'île du Paradis. Les monstres sont l'équivalent des titans, etc. En revanche, l'écho entre William Minerva et "la chouette", c'est soit une coïncidence, soit l'auteur de L'Attaque des Titans qui montre qu'il a vu le lien, soit le synopsis complet de L'Attaque des Titans est connu depuis longtemps de personnes incluant les auteurs de The Promised neverland.
Je confirme que la série The Promised neverland n'a aucune cohérence dans la psychologie des personnages. Il y a plein de failles dans l'évaluation de l'intelligence des personnages, mais surtout dans l'évaluation des situations elles-mêmes. On présente une "maman" comme super intelligente et on découvre qu'elle a ses réponses par des procédés misérables. On a une fausse idée de la difficulté à identifier Emma et Norman, alors que c'est une déduction qui tombe sous le sens. La série fonctionne sur un gavage d'arguments, on te gave sans arrêt d'arguments qui vont dans la direction de l'auteur et on ne te laisse pas le temps de voir tout ce que ça a d'absurde. Je suis surpris qu'un si large public raffole de lire ainsi des telles suites continues d'argumentations... En plus, cette argumentation continue nuit à la crédibilité du tableau et des portraits. Ce sont bien sûr des adultes déguisés en enfants. Ce qu'on appelle intelligence, c'est pas de l'intelligence, c'est de l'information et le dévoilement des suites du scénario et de l'action. Enfin, malgré les petits couplets sur Emma qui veut sauver tout le monde, on a aucune empathie pour de tels personnages robotiques, il n'y a pas de réel arrêt de l'action pour les construire psychologiquement et nous intéresser à eux. C'est toujours des scènes de tristesse, d'espoir, appelées uniquement par l'action et le rythme du récit, pas de temps bien posé pour camper les portraits des personnages et leurs valeurs. Bref, ce manga n'est que du divertissement, et il n'est crédible en rien, il n'y a aucun génie, juste un savoir-faire pour le clifhanger, le rythme des rebondissements et des scènes de retournements et de monstres qui séduisent facilement. Rien là de bien sérieux !
Je ne connais pas le manga, je prends le premier épisode. C'est nullissime.
On a un groupe d'orphelins dont on essaie de nous faire croire qu'ils sont intelligents avec tout un début d'épisode vertigineusement ennuyeux saupoudré bien entendu de quelques moments de désir de liberté.
Ils ne sont pas intelligents, ils sont bêtes à manger du foin, ils ont deux de tension. Ils ont un numéro avec plusieurs gros chiffres tatoués dans le cou, ils portent les mêmes habits, ils ne vont jamais dans le monde extérieur, pas même accompagnés, et ils se sont aperçus que ceux qui sortaient de là ne leur écrivaient jamais, alors qu'ils ont noué des liens d'amitié. Eh bien, au lieu d'avoir des angoisses, d'être inquiets, ils rêvent bien de partir un jour, mais ils sont heureux. Ils n'ont même pas la méfiance instinctive de la marque au cou qui les ravale à l'état de bétail. Norman, le plus intelligent il paraît, un génie qu'on nous dit, réplique, pour expliquer le manque de lettres, que ça doit être parce qu'ils ont honte d'écrire à des orphelins quand ils n'en sont plus. D'accord, the Brain, avec un B majuscule. La fille qui arrive en troisième pour les résultats, elle est tantôt présentée comme bête, tantôt comme intelligente. On a un discours carabiné qui semble opposer l'agilité mentale et l'intelligence, puisque c'est l'agilité mentale et l'agilité physique qui fait qu'elle talonne Norman et l'autre garçon, sauf que les deux autres soulignent nettement ses limites intellectuelles dans les activités à l'extérieur. Cerise sur le gâteau, pour des gens intelligents, ils ne sont pas rebelles, ni curieux du monde. Il y a une barrière qu'il suffit d'enjamber pour sortir, mais ils vont juste la regarder, bien obéissants, pas même un petit tour au-delà. D'accord, qu'est-ce qu'on va faire de ces gros "cave" ? Pour les empêcher de dépasser la barrière, on joue sur la ficelle de la peur, et ça ne les étonne pas, pas même les plus intelligents. Bref ! N'importe quoi !
Le charadesign des enfants, il est moche, coloration fade pour Norman et la fille, etc. Nul à chier !
Les monstres seront un peu plus esthétiques et la dernière image sur la bonne qui tire une sale mine rattrape l'affaire, ainsi que les mines apeurées qui commencent à poindre, mais bon c'est du savoir-faire d'animé d'épouvante, pas de quoi s'extasier.
Les enfants n'attirent pas la sympathie et la partie exposition de l'épisode est assez ennuyeuse. Il est vrai que je lisais ou entendais de telles louanges que quand j'ai vu commencer l'affaire avec la bêtise crasse des orphelins j'ai eu une bonne montée de dédain.
La bêtise étant la chose la mieux partagée d'un monde comme celui-là, les monstres aussi ne font rien correctement. Que la barrière ne soit pas très haute, que la surveillance soit relative, on peut imaginer qu'il y a des raisons à cela, mais, la nuit, dans un orphelinat, il y a ce qu'on appelle des veilleurs qui tournent pour voir s'il n'y a aucun danger venant de l'extérieur, aucun orphelin qui fait une bêtise ou qui a un problème, etc. Là, l'orphelinat, c'est un réservoir de bouffe humaine pour des monstres, autant mettre des veilleurs pour au moins savoir qui fait quoi ? Il n'y en a pas. Et il n'y en a pas dans un moment crucial, au moment même où un élève part de l'orphelinat. Une orpheline doit partir tard le soir, quand tout le monde va au dodo, dans une famille d'accueil. La bonne l'emmène au portail, mais deux élèves s'aperçoivent qu'elle a oublié sa poupée et veulent la rattraper. Ils franchissent le portail, découvrent son cadavre et se cachent in extremis quand la bonne et les monstres réapparaissent en plein échange, expliquant à haute voix le sort prochain des autres orphelins. Les deux héros s'enfuient, on ne sait comment, et voilà. Ces idiots de monstres ont tué la fille sur place, alors qu'il convient au minimum de s'éloigner de l'orphelinat, puisque rien ne garantit que les enfants ne traînent pas à l'extérieur de la maison comme c'est le cas justement ici.
The Promised neverland et L'Attaque des Titans n'ont aucun respect de l'intelligence humaine qui tient compte des contraintes de la vraie vie. Dans L'Attaque des Titans, c'est le même abus de conneries pour faire avancer le récit. On a des murs dressés par on ne sait quelle science, mais on fait comme si les Titans ne pouvaient pas escalader, construire des escabeaux, faire du saut à l'aide d'une perche, etc., etc., lancer des projectiles par-dessus le mur, et puis surtout casser le mur à force de coups répétés, et puis tout d'un coup, hop hop le plus géant d'un coup d'épaule quasi, il pousse un petit peu, et hop il n'y a plus de mur, les copains n'ont qu'à suivre. D'ailleurs, l'alerte n'a même pas été donnée à l'avance, il n'y a même pas de veilleurs sur les murs (si au début de l'épisode, mais pas au moment de l'attaque ??????)
C'est de la connerie et du sensationnalisme, en veux-tu en voilà ! Pourtant, je préfère encore L'Attaque des Titans qui n'est pas mon truc, mais que je prends au moins un peu plus au sérieux. D'ailleurs, The Promised neverland inverse des données de cette précédente série. Les monstres ne sont pas à l'extérieur, mais à l'intérieur. Ou plutôt ils sont au moins les maîtres de l'enclos et le but des humains doit être de sortir. Les orphelins sont l'équivalent de l'humanité à l'étroit dans ses murs. Et, surtout, ce qui fait la force des deux séries dans leurs premiers épisodes respectifs, c'est ce qu'ils osent exhiber comme scène de mort. Dans le premier épisode de L'Attaque des Titans, on marque profondément l'esprit parce que la mère du héros en une scène emblématique est mangée par un Titan, on croit qu'il va lui croquer la tête, non il tord son corps avec ses deux mains, il a la politesse de la manger morte, puis il la croque, et les gouttes de sang font comme des pétales de rose sinistres qui s'abattent sur la ville. Dans The Promised Neverland, les monstres ont une laideur de dévoreurs d'humains visiblement désireuse de concurrencer la série qui leur sert de modèle et donc on a une petite fille blonde, la plus petite, la plus bébé, qui est la première victime. Les deux élèves qui veulent lui rendre une poupée, d'ailleurs encore un parallèle à faire avec les Titans puisque le héros principal courait chercher sa mère quand tout le monde fuyait, tombent sur son cadavre au visage tout bleui, avec des yeux grand ouverts bien malsains, bien dérangeants. Parce que c'est bien sûr cette image-là qui détermine tout l'intérêt maladif que certains vont porter à cette série. Et, même si ce n'est pas vraiment un tabou qui est franchi, il faut se rappeler combien le cinéma américain évite de faire mourir les enfants, etc. La série déclare d'emblée : on ne recule devant rien...
Maintenant, moi, je vous laisse avec cette série qui n'a ni psychologie des personnages, ni cohérence, ni intrigue réellement bien construite. Après, on peut toujours penser trouver un biais habile pour exprimer toute la finesse symbolique de cette donnée de départ d'un enfermement dans un orphelinat, mouais, mouais, mouais, mouais, mouais, mouais... Les enfants, ils aiment bien jouer à se cacher en s'imaginant poursuivis par un tigre, ben là des gens vont frissonner pour un énième produit qui montre des gens en danger de mort et qui dissémine de bons cadavres bien dégoûtants à l'occasion. Rien de nouveau sous le soleil, ciao !