Une grosse déception. J'avais repéré cette série et l'attendais avec impatience. Mais je me suis vite rendu à l'évidence : au vu du nombre de séries en cours sur mon senscritique je n'ai pas les moyens de poursuivre The Rain.
Tout rendait cette série sexy en apparence. Le thème des virus que j'affectionne (The Walking Dead, Dead Set, Fringe, Containment, ou encore la sympathique Santa Clarita Diet où Drew Barrimore joue une agent immobilière...mort-vivante). Autre bon point, le pays de production, car les danois sont à l'origine de plusieurs séries de qualité (The Killing, Borgen, Trapped et l'excellente Bron). Et après avoir goulument englouti La Casa de Papel, j'ai à nouveau fait confiance à Netflix pour cette nouvelle production. Mais le résultat n'est pas à la hauteur. On pardonnera facilement à nos amis américains au vu de l'impressionnante liste de bonnes séries proposées par Netflix (Black Mirror, House of Cards, Bloodline, Stranger Things, Dark, Narcos, Ozark, Orange is the new Black, ...).
Malgré quelques moments de tension bien sentis, le déroulement de The Rain n'est pas palpitant. Et cela use rapidement la série sur fond d'une histoire qui peine à intéresser. Les personnages ne sont guère attachants, certains sont même par moment exaspérants et on est amenés à se poser beaucoup de questions sur ce qu'ils font ou ne font pas. Même si on nous les dévoile à chaque épisode, c'est toujours de manière superficielle. Quand c'est furtif, cela n'apporte rien et quand c'est plus poussé, cela n'est pas intéressant et on s'ennuie. En d'autres termes, les personnages n'arrivent pas à porter une histoire déjà bien poussive.
The Rain est ratée par rapport aux attentes qu'elle pouvait susciter. Elle avait selon moi des atouts à faire valoir. Le thème écologique, qui entoure pourtant la série, n'est pas assez exploité. Avec une nature devenue parfaitement hostile à la vie humaine, il y avait là un champ et des questions à explorer. Après tout, même si The Rain est moins spectaculaire qu'une The Walking Dead, elle est quand même plus angoissante en nous montrant une planète où l'Homme paye l'addition de ses erreurs.