The Rise of Phoenixes par boomba

Et voilà: les 70 épisodes en 5 semaines! Autant dire que j'ai apprécié. La série tient bien la longueur malgré quelques petits coups de mou entre de nouvelles intrigues qui nous embarquent dans un flux tendu de suspense, d'attentes, craintes et retournements.

Le sujet: le pouvoir corrompt et les anciennes générations laissent un lourd héritage à leurs enfants, dettes de sang, vengeance, un destin auquel on n'est pas libre de se soustraire.
Ning Yi , enfin libéré de 8 ans d'emprisonnement revient à la cour affronter son père et ses frères, non seulement pour le pouvoir, il poursuit un but secret: rétablir la mémoire de son frère, victime d'une machination politique et découvrir la vérité sur la mort de sa mère. Sur sa lancée, il compte bien aussi nettoyer le royaume de la corruption et punir tous les coupables quels que soient leur rang et leur puissance. Chen Kun est totalement son personnage et lui donne une profondeur, une force et un charisme qui porte la série tout du long, les autres personnages en sont quelque peu ternis, même Ni Ni qui incarne Feng Zhiwei, rôle principal féminin, malgré sa beauté(cou de cygne et beaux yeux fendus sous une chevelure noire) semble n'être que le faire-valoir du prince comédien, roublard et vindicatif aux dons brillants de stratège.
L'un et l'autre ne pourront d'ailleurs jamais être ensemble, ils le savent dès le début, alors même qu'ils ignorent toute la vérité sur leurs origines qui font d'eux des ennemis mortels. A défaut de vivre leur amour, ils feront fructifier leur amitié et s'épauleront avec brio dans le désamorçage des complots.
La série évolue, les situations évoluent tout comme les personnages qui se transformeront subtilement en fonction des enjeux, certains perdront une partie de leur innocence ou renonceront à leur idéalisme et leurs illusions, d'autres forcés de louvoyer, révèleront leurs. vraie nature ou seront broyés par l'avidité du pouvoir. Le début plutôt axé sur les stratagèmes et la ruse, l'action en sourdine et le tissage sournois des pièges fera place à plus d'action dans la seconde partie, incursions en pays voisins, combats et scènes de batailles.
C'est une série bien équilibrée avec ses moments drôles, légers, ses pointes tragiques, ses scènes romantiques et ses affrontements violents, discrètement ponctuée de notes égrenant ça et là des mélodies pas trop envahissantes comme c'est parfois le cas. Un bon dosage d'ingrédients qui forme un ensemble harmonieux, agréable à l’œil et à l'oreille, sachant toucher et nous émouvoir par l'attachement aux personnages...
La route est longue pour le prince, chaque objectif atteint fait se dresser une nouvelle cible plus puissante ou retorse que la précédente, et chaque situation chavire soudainement. Mais coule la rivière, chaotique ou sereine, on a fini par arriver à la mer sans avoir compté les heures parcourues et avec un pincement au cœur, on doit s'arrêter face à l'horizon, et les laisser se diluer entre ciel et mer... sans nous.