Let the Sunshine In
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le 6 oct. 2014
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Une série fantastico-horrifique chapeautée par G. Del Toro qui traite d'une pandémie de vampires, je ne vous cache pas que ça a titillé ma curiosité. Le premier épisode est bien foutu dans le sens où il pose les bases d'un scénario d'apparence sympathique; un avion atterrit sans heurt, lumières éteintes et portes fermées, à l'aéroport JFK mais tous les passagers, à quatre exceptions près, sont décédés. Pourquoi ? De quoi ? Comment ? Maisoùestdoncornicar ? Autant de questions sans réponses qui poussent les autorités à mettre l'appareil et les 4 survivants en quarantaine et sous la surveillance de l'épidémiologiste Ephraim Goodweather.
Bref, après une entrée en matière qui se lasse suivre, la série s'emballe peu à peu avec les corps des passagers de l'avion qui disparaissent, un imposant cercueil qui se fait également la malle et des survivants dont les symptômes laissent présager qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. En gros, une épidémie se propage et les victimes se transforment en vampires suceurs de sang. A cela s'ajoute des nazis, un Grand Maître des Vampires, un grand-père juif armé d'une lame cachée dans une canne, une famille recomposée, un dératiseur qui aime la baston, un vieux fou sénile qui recherche l'immortalité et une foultitude de personnages plus ou moins secondaires...dont on se fout un peu, pour ne pas dire carrément.
Dit comme ça, on pourrait croire que c'est chouette, qu'il se passe plein de trucs, que les épisodes sont rythmés et variés, mais c'est faux ! Cette série est, pour moi, un pétard mouillé. Une série bourrée d'excellentes idées mais qui souffre d'encombrants problèmes de rythme et, de facto, d'intérêt sur le court-moyen terme. C'est bien beau de nous esquisser des problématiques apocalyptiques à long terme, de nous faire miroiter des personnages ultra badass le temps d'une scène de fin d'épisode, de nous faire saliver à l'idée d'avoir une bonne grosse scène d'action ultra violente mais arrivé à la fin de la saison on a rien eu de tout ça.
Non, à la place on a eu droit à du teasing et du remplissage avec tout ce qui se fait de pire dans le monde du TVShow ! Entre la vie de famille et les histoires de cul d'un personnage principal au charisme de moule, entre les flashbacks qui font office de fil rouge à la trame principale et dont on capte les tenants et les aboutissants dès les débuts mais qu'on devra malgré tout subir jusqu'à la fin de la saison, entre les histoires sans intérêt ni profondeur des différents personnages qui seront amenés à jouer un rôle important (ou pas) à l'avenir, au fond, on s'emmerde et on subit le show.
Alors pourquoi avoir regardé la première saison ? Parce qu'une pandémie vampirique ça a de la gueule et qu'en matière de créatures horrifiques Guillermo del Toro est un nom qui impose le respect. Ses vampires sont originaux et laissent présager d'un chaos mondial total et d'un univers post apo' encore plus inhospitalier que celui de The Walking Dead. Mais voilà, je suis quelqu'un de très, très difficile et pointilleux en matière de série télé et cette première saison m'a profondément gavé en soufflant le tiède et le très froid.
Je reconnais à The Strain des qualités indéniables comme des créatures de la nuit réussies, quelques scènes d'action bien pensées, des archétypes de personnages stylés et, ici et là, quelques concepts, comme celui des rats, qui donnent un certain cachet à l'oeuvre. Mais malgré cela, la série peine à (me) séduire et à (m')accrocher. Trop de longueurs, trop de remplissages, trop de clichés dans les twists et les personnages secondaires, trop de "mais bordel il s'est rien passé dans cet épisode de 40 minutes !".
Pour résumer, The Strain mérite le coup d'oeil si on aime les séries "horrifiques" et post apocalyptiques car de bonnes idées soutiennent le show. Mais il faudra faire avec des épisodes de qualité inégale, un rythme en dents de scie et des personnages qui font office de clichés ambulants et ce, même si dans l'ensemble ils sont bien interprétés par des acteurs qui semblent concernés. Il y a peu de chance que je regarde la seconde saison mais je ne désespère pas d'avoir des retours m'indiquant que Guillermo a pris le Toro par les cornes et a enfin mis sa série sur de bons rails. Bref, il y a du boulot...
Créée
le 5 avr. 2015
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