Mélange subtil et hilarant entre House of Cards et Park and Recreation (ou serait-ce ces séries qui auraient dissocié celle-ci ?) The Thick of It montre encore à quel point les Britanniques sont des magiciens quand il s'agit de séries télé.
La série réalise pour moi un sans faute, de la première jusqu'à la dernière minute. Nous sommes pris dès le début dans ce grand fourbi qu'est le gouvernement de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, pas le temps de souffler, pas le temps de s'ennuyer. The Thick of It ne connaît aucun temps morts, du fait entre autre à un scénario nerveux et à un choix de tournage façon making of.
Ce serait nier l'évidence que la série serait bien plus morne sans le personnage de Malcolm Tucker, interpréter brillamment ici par le génial Peter Capaldi (que je trouve ici même meilleur quand dans Doctor Who, ceux qui me connaissent savent que je ne dis pas souvent ça) et son jeu facial incroyable; mais que serait ce personnage sans tous les autres qui servent parfaitement l'humour de cette série.
Parlons-en justement de l'humour. Combien de fois ne me suis-je pas effondré de rire sur mon clavier tant on se délecte des situations toujours plus grotesques et embarrassantes dans lesquelles le personnel de DoSAC (Department of Social Affairs and Citizenship) se retrouvent à longueur de temps et à gérer la tambouille politicienne en arrière boutique. Encore une fois, on se délectera du boulet Hugh Abott, de sa successeure, du shadow minister Peter Mannion et bien entendu de Malcolm qui s'échine comme il peut en balançant quelques mots réconfortants bien sentis.
Bref, malgré une saison 4 moins fourni en situations prêtant à la rigolade, mais toujours haletante, The Thick of It et l'une de ses perles d'outre-Manche dont on est infiniment triste d'arriver à la fin, une véritable drogue d'humour, il vous faut votre dose; je ne saurais donc que la recommander chaudement ! Un must see !