Finalement, grâce à son univers étrange teinté d'humour et d'onirisme, The Tourist m'a plutôt
bien tenu en haleine malgré quelques lenteurs et quelques faiblesses scénaristiques sur la fin.
Ce n'est pas aussi qualitatif que Fargo, soyons honnêtes. Mais le duo Dornan-McDonald est bon, attachant, et aurait même mérité d'être plus approfondi. Les personnages secondaires sont pour certains assez cocasses, mais pas tous, hélas. C'est très inégal, et je trouve que ça enlève des points à la série. Le personnage de Kostas est pour moi ridicule à souhait ou mal joué que sais-je mais ce n'est pas le seul, et je n'ai pas vraiment compris le second degré qui tangue plus vers le troisième degré. Le choix d'un autre personnage est pour moi très discutable aussi par rapport à l'ambiance globale suggérée qui se veut légère, mais je ne spoilerai pas.
The Tourist n'est pas une grande série, mais j'ai vraiment aimé son audace, son côté étrange
et son jeu parfois bien sarcastique, je regrette qu'ils n'aient pas davantage travaillé leurs dérives "Lynchiennes" . A savoir, deux réalisateurs se sont partagés les 6 épisodes. Etait-ce vraiment judicieux ? Chris Sweeney auteur des 3 premiers épisodes propose un bien meilleur rendu que David Nettheim, auteur des 3 derniers. Mais c'est une série néanmoins bien plus qualitative qu'un bon nombre de séries qui au premier coup d'oeil piquent déjà la rétine. Pas ici.
Grâce à son excellent pilote, The Tourist interpelle tout de suite. Quel dommage qu'il ne tienne pas toutes ses promesses, et que la fin soit vraiment laborieuse.
Mais c'est décent et sympa à regarder. Je garde mon 7 même si ça vaut plus un 6.5.
Les épisodes passent et je commence à m'ennuyer un peu même si ce semblant de "Fargo Australien" recèle des bons moments, l'action autant les surprises tardent à venir et je commence à suer d'impatience. La découverte progressive des personnages reste néanmoins intéressante et la fin du dernier épisode peut permettre un twist salutaire qui m'évitera peut-être "l'endormite aiguë" !
L'épisode 2 est nettement en dessous, mais ça tient pour le moment. Les tiroirs multiples
permettent pas mal d'audace, reste à savoir quelle direction la série va prendre.
L'affiche ici est moins parlante que la première dans les tons vert et noir plus sombre et plus
en rapport avec ce pilote tendu, moite, ténu, et plutôt emballant dans l'ensemble.
Bien sûr, dès le départ, il est pourvu de références, mais des bonnes. Il y a du Duel, du Fargo made in Australia, du Peter James ( Comme une tombe ) dans le cheminement de l'écriture,
et ce pilote flirte avec les genres. On ne sait d'ailleurs pas vers quel genre The Tourist va s'engouffrer. J'aime beaucoup Jamie Dornan depuis The Fall. Son charisme, son jeu subtil, tout cela facilite l'adhésion et l'empathie; aussi le choix était couillu et judicieux. Quel dommage qu'il ne soit pas assez utilisé au cinéma ( il n'aurait jamais dû faire les Nuances de Grey car il a été étiqueté à cause de ces purges...) j'espère que ça va le relancer. Danielle Macdonald est une excellente idée aussi. Elle amène cette délicatesse et ce petit côté singulier qu'elle possède avec beaucoup
de simplicité et de justesse. Reste à savoir si le spectacle proposé tiendra la route dans les épisodes suivants, je n'en dis pas plus, ce serait dommage, mais je vous conseille d'y jeter un oeil,
c'est vraiment un pilote prometteur.