Lassés des rediffusions des séries de l'industrie des Hanna-Barbera et autres cartoons des années 70 faits à la va-vite sur les chaînes spécialisées ? Les péripéties aux quatre coins du globe, c'est vieillot et trop cliché ? Essayez plutôt une série des années 2000 dopée à l'adrénaline, l'incroyable épopée des Venture Bros., diffusée sur [adult swim].
Parodiant les dessins animés et les comics d'antan, on suit les mésaventures du docteur Thaddeus "Rusty" Venture, une ancienne star d'un cartoon qui doit désormais supporter le poids de l'héritage légué par son père (son complexe de laboratoires, sa réputation, ses bases secondaires), mais aussi ses deux enfants, Hank et Dean Venture, aussi niais que des stéréotypes de l'époque. L'ennemi juré du Dr. Venture, le Monarque (en référence au papillon), cherche toujours un moyen de l'éliminer naïvement puisqu'il s'agit de son rôle de grand méchant pas beau. Cependant, il se heurte systématiquement au garde du corps personnel des Venture, Brock Samson, qui ferait passer John Rambo pour un enfant de chœur.
Saison après saison, on découvre de nouveaux personnages, tous aussi tarés que les protagonistes de base (le nécromancien surjouant ses lignes de dialogues, les 4 Fantastiques qui ont pété les plombs, les pirates sans bateau fixe), qui connaissent à leur tour leur propre aventure en parallèle de la famille Venture.
Non seulement The Venture Bros. est hilarant par l'aspect parodique (le Monarque et ses sbires), mais les créateurs de la série fabriquent minutieusement l'environnement en reliant les faits les uns avec les autres : la trame derrière la rivalité Dr. Venture/Monarque, l'incroyable débilité de Hank et Dean, la voix rauque de Dr. Girlfriend...
Du coup, le scénario gagne beaucoup en épaisseur, il est vivement conseillé de démarrer au tout premier épisode, car, contrairement aux dessins animés qu'elle détourne, la continuité de The Venture Bros. est très appliquée sur la trame et ses personnages récurrents (Hank et Dean passent d'un charisme en carton dans les premiers épisodes à des ados crédibles et attachants dans la saison 4). Bien entendu, certains gags sont faciles, mais en règle générale, les innombrables références à d'autres œuvres (et à elle-même !) sont plus amusantes que les scènes gay-friendly.
Et puis, c'est marrant de voir toutes ces aventures au bout du monde échouer lamentablement pour une broutille, surtout lorsqu'elles incluent les super-héros et les organisations qu'ils représentent.
A regarder d'urgence !
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