Un Z qui attire l'attention sur tout, sauf sur le Z mais qui reste le meilleur Z

Tout d'abord je tiens à préciser que je porte un regard néophyte de la série. De ceux qui pensent que l'on peu donner une appréciation juste sans forcément avoir lu les comics.

La particularité de cette série pour moi est son originalité qui pousse une bon million de téléspectateurs à ne rater aucunes miettes de chaque saison. En ce qui concerne le jeu d'acteur, il suffit à déclencher des émotions vives chez les viewers lors des scènes de climax. Enfin, les différentes intrigues à chacune des saisons révèlent l'intention du réalisateur à ne pasvouloir tomber dans un carcan scénaristique déjà ancré dans les principes même d'une bonne réalisation.

Bon comme vous le savez il n'y a pas de fumée sans feu sauf dans TWD où jusqu'à présent on ne sait pas d'où vient le feu. Notre bon Robert K a encore beaucoup de choses à nous raconter avant. Il annonce déjà créer l'impatience. Bref, à la première diffusion la saison 1 m'a mit directement dans l'ambiance Z. Rien à reprocher à une 1ere qui ne s'axe que sur les zombies et la scène culte du personnage principale qui tente de retrouver sa famille dans ce fouillis puis qui tente désespérément de trouver un échappatoire à la situation. Non, notre véritable payoff débute à partir de la saison 2, les vraies questions s y posent et l'hostilité des uns se fait sentir. L'originalité de la série se constate dans un casting qui mêle la personnalité de chacun et des intrigues unifiées, qui donne ainsi une sorte de melting pot empreint d'intérêt.

La saison 3 de fort Bennings m'a pour ma part refroidit mais c'est à partir de la saison 4 et 5 qu'on assiste au climax des personnages principaux mais surtout de Rick qui se retrouve obligé de faire des choix radicaux. Il ne s'agit plus de dire que les personnages sont indestructibles. Non beaucoup des personnages qu'on croyait intouchables finalement y sont passés. Bien entendu ce n'est pas de si tôt que l'on verra le pere et le fils se faire descendre mais beaucoup de mort surprises sont apparues. Le jeu d'acteur a la prétention de s'accaparer l'attention du spectateur, de l'emmener dans des réflexions, de le pousser à prendre position.
Dans la saison 5 et début saison 6, tout est considéré comme acquis par les protagonistes vainqueurs de tout affrontement, mais il n'en est rien lorsque l'on s'aperçoit que le petit groupe n'est pas le nombril du monde. D'autre communauté sont en mesure de leur faire face.

La fin de la 6eme saison marque les limites guerrières du groupe. On a un super vilain qui est exactement du même accabit que Rick (pas physiquement). On retient que ce personnage a toujours une longueur d'avance et rejoins le groupe des intouchables. La fin de saison offre au téléspectateur l'occasion de se poser des questions sur la tournure des événements, la valeur des personnages. Il s'agit là d'un vrai plot twist pour celui ou celle qui cherchait à casser la routine scénaristique.

La saison 7 s'illustre par un slow burn qui joue sur le temps de saison passé avec un méchant qui s'en sort toujours. On y voit le profil d'un méchant à la fois cinglé et sensé dans son jeu d'acteur. Des plaisanteries caustiques, des actes violents et inattendus qui accumulent la haine, l'envie de le voir crever! La série joue sur l'impatience des téléspectateurs, cette impatience est partagée avec le petit groupe de protagonistes.
L'intérêt est de montrer que la roue tourne pour eux comme avec eux. Des mois, des années peuvent passer, des gens peuvent être tués mais rien y fait, la détermination d'agir et de changer le cours des choses est présente.
Une réplique de Rick l'illustre bien :

Une point négatif à noter est que les zombies font une chute libre dans "le second plan du second plan" ... Ils font partie de la faune maintenant tout le monde s'en fout.