Y'a quelqu'un qui m'a dit. Que. C'était trop hardcore.
Dans cette furie tout à fait actuelle que sont les séries télévisées, il y'en a deux qui m'ont été vivement recommandées. Il s'agissait de Game of Thrones et The Walking Dead. Bien qu'il s'agisse de la critique de The Walking Dead, je tenais à faire un parallèle à mes deux découvertes suggérées.
Game of Thrones a été une claque visuelle, narrative, immersive et que sais-je encore. En fait, on me l'avait vendu comme cela, et vraiment, je me suis senti me fondre dans la masse des admirateurs de ce jeu de dupe. On ne m'avait pas menti, quoi, ça avait réellement de la gueule.
En revanche, The Walking Dead, ça a été une autre histoire. Pourtant, en fan inconditionnel de zombie en tout genre, il ne m'en faut pas des masses pour que j'accroche. Et puis, le format série, c'est intéressant pour tout un tas de chose, comme la profondeur des personnages, leur évolution au fil des épisodes, la possibilité presque infinie de faire rebondir une histoire parce qu'on sait qu'il y a 40 saisons à suivre etc. Et d'ailleurs, pas besoin d'autant de saisons pour faire une bonne série, même pour une série sur des zombies. In the flesh en est un exemple frappant. Une série en 3 épisodes, des zombies, et des protagonistes attachants. En 3 épisodes. (Mais bon, ça n'est pas tout à fait une série survival, donc j'arrête ma comparaison ici.)
Ce qui m'amène donc à parler franchement et concrètement de la purge que je me suis cogné. Je tiens à préciser que je me suis arrêté à la fin de la saison 1, que j'imagine poursuivre, mais je ne sais pas quand.
J'ai mis 5. Non pas parce que ça mérite la moyenne, ça non, je l'ai mis pour mes zombies chéris. La même série sans les zombies mériteraient même p... Nan, en fait n'imaginons rien de tout cela.
Le pilote est vraiment bien fichu. A lire par ailleurs les autres critiques, les avis sont globalement unanimes concernant ce fait. Il parait même qu'il est conforme à la bédé. Soit, je n'ai pas lu la bédé. (Peut-être le ferais-je...).
Et puis après, tout fout l'camp ma ptite dame. J'm'attendais franchement à une série-zombie chargée à la testostérone, un héros shérif qui tient à son chapeau autant qu'à sa famille, des rednecks survivor dont l'espoir de survie a été annihilé, mais putain, tant pis, pourvu qu'on en éclate des tas. MAIS NON. Que dalle. Ah ça, on veut nous le faire croire, mais ça tient pas la route, pas une seconde. J'ai déjà envie que le héros meure et que son fils, par esprit de vengeance devienne une sorte de vengeur masqué impitoyable. Ben ouais, j'en suis là, moi, on m'a frustré alors je dis que des bêtises.
Je crois que le summum, c'est un épisode, qui doit être le 4 ou le 5 -ça m'a pas franchement marqué, voyez- dans lequel il ne se passe rien. Mais rien hein. Voyez plutôt (Spoil. Enfin spoil...) :
Les héros lèvent le camp suite à une *biiip* de zombies qui a coûté la *biiip* à plein de copains dont on ignorait l'existence. Ils ont mis 20 minutes à enterrer leurs morts, faire semblant de voter pour savoir s'ils partent ou pas, et puis ils partent.(Chouette, un road-trip zombie : MOOOAAAR BLOOOOOD !)
Forcément, leur camping-car qui date de 1547 n'avait pas été bien révisé. (Faute de pièce)
"Oh tu vois, j't'avais dit que la culasse elle tiendrait pas l'coup lol"
"C'est pas grave, y'a une station service à 200 mètres, ON VA BIEN SÛR TROUVER UNE CULASSE POUR CETTE BOUSE PALÉOLITHIQUE"
Là, j'fais abstraction de la grosse ficelle, et j'me dis chouette, va y avoir du sport dans cette station service hostile.
Reprenons le récit. Précision, y'avait un type dans leur charette qui avait été mordu, mais ils sont au courant.
"Oh les gars, j'ai des visions de zombies et j'ai une méchante fièvre, j'crois que j'vais pas tarder à devenir dégénéré."
"Lol, mais non, on va trouver un remède. Regarde, ils sont partis chercher une culasse, et après, on va taper au pif pour trouver un vaccin qui n'attend que toi, voyons."
"Mdr, t'as pas compris j'crois. Le temps qu'ils démontent le moteur je peux me transformer 50 fois en zombie."
"Ah d'accord."
"Laissez-moi ici, contre cet arbre, dans la nature."
"Ah d'accord."
****MOMENT TRISTE****
"Adieu, adieu"
"Ouin ouin"
"On t'oubliera jamais lol." (Ouais, en vrai c'était un relou un peu fêlé qu'on avait vu 5 minutes dans l'épisode précédent.)
"Tu veux un flingue pour en finir ?"
"Nan, t'en auras plus besoin que moi". (PAN, la réplique qui terrasse tous les clichés du genre...)
****FIN DU MOMENT TRISTE****
Voilà, ils partent, et ils arrivent dans une ville. Ils tapent à la porte, se gueulent dessus. Et y'a quelqu'un qui ouvre. Fin de l'épisode. Vous allez me demander "Mais et la station service alors ?". Et je vais vous répondre "On sait même pas à quoi elle ressemble."
A lui seul, cet épisode mériterait qu'on mette 1 à cette série. Heureusement, y'a bel et bien des zombies éparpillés façon puzzle, quelques bastons bien senties. Et puis, de la psychologie à deux balles, creuse et téléphonée.
Non vraiment, cette série ne mérite pas tout le bien qu'on m'en a dit.*
*Sous réserve de visionnage des saisons suivantes, en espérant que je ne baisse pas encore la note déjà bien généreuse.