Des millénaires qu‘on en mange, des lotus blancs !
Face aux plus privilégiés, luxueux lotophages, cette série appelle une mémoire des luttes. Documenter la guerre sociale. Dans son horreur, dans sa splendeur. Déconstruire les situations. Les points de vue.
Nous restons des « mysterious monkeys », malgré Nietzsche, Freud, Butler, Paglia, Fanon, Césaire et Lacan. Lisez-les. Mais sous le vernis civilisationnel, splendide ruine, le feu et l’eau s’agitent.
Vacances dénouantes pour les uns, travail tragique pour les autres. Cette séparation, inepte, pointe ici son impasse.
« Someone else turn’s to eat » : Paula, au milieu, cherche à lier. Mais la communication lui manque. Là où elle aurait pu, peut-être, s’allier Olivia (for real), elle ne trouve pas la place (ou l’audace) de redistribuer.
En butte aux structures, Quinn est en meilleure position et son évolution est incroyablement satisfaisante. L’aventure, la poésie.
Mais on ne saurait blâmer Rachel ou même Tanya...
C’est dense, tendu, sur un fil ou sans filet. Sublime, nonobstant.
C’est terriblement réaliste, éhontément juste. Magique, pourtant.
Les acteur·ices sont tou·tes à leur acmé. Magnifiés par la musique.
L’écriture et l’image irradient d’émotions.
Hawaii aspire vos larmes.