Quelques mois avant la sortie:
- "Henry Cavill va jouer le rôle de Geralt"
- "Ah, zut !"
- "Oui, mais il est fan de Witcher c'est un bon point"
- "Après tout pourquoi pas, il va peut-être nous faire une Ryan Reynolds, laissons lui sa chance"
Henry Cavill quand même...
J'y ai cru à la bonne adaptation, vraiment ! J'y ai cru. Jusqu'à la minute 15 du premier épisode. La minute où le château de cartes que j'avais bâti dans ma tête s'est effondré, elle ne tiennent pas le coup les cartes Netflix, un coup de vent et hop!
A l'heure actuelle je reprends mon souffle, bloqué à l'épisode 4, je ne sais toujours pas ce qui me torture le plus. Les plans avec des filtres qui feraient trembler Snapchat et Facebook ? La cohérence avec l'oeuvre originale ? Les personnages qui sont à l'image de la série ? Allez, je vais faire ma critique en utilisant les personnages!
Geralt:
Ce bon Henry souffrait déjà d'une paralysie émotionnelle aussi appelée maladie de Ryan Gosling dans ses précédents films et on constate que la maladie a laissé de lourdes séquelles sur lui. Même si on sent une réelle envie de coller au personnage, ça ne va pas, le scénario ne lui laisse pas le temps de faire naître un quelconque mystère ni de comprendre son apparence, ainsi l'aura du Witcher est morte dans l’œuf et on se retrouve à suivre les aventures décousues d'un mec au cheveux blancs souffrant d'une jaunisse inexpliquée.
Ciri:
Bon, elle crie, elle est pas contente. Je ne trouve pas l'actrice mauvaise mais malgré tout, il y a toujours ce manque d'émotivité qui me perturbe et puis la cohérence... On était pas sur l'adaptation de la nouvelle "Le moindre mal" (La 1ère des compilations) y a 2 secondes ? Ne me dites rien ! Vous nous la faites Game Of Thrones, bande de petits coquins ! Sauf que là c'est The Witcher.
Vous vous souvenez de votre pote qui avait pas accroché à la première saison de GoT parce qu'il y avait trop de séquences?
L'erreur commise ici est simple. Superposer à une oeuvre littéraire à succès une oeuvre cinématographique à succès. Mais ça ne peut pas marcher, parce que ça va forcément dénaturer l'oeuvre littéraire qui par nature est plus complexe. On se retrouve donc avec des séquences croisées inadaptées créant un décrochage chez le spectateur qui ne connaissait pas l'oeuvre auparavant. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Retranscrire une nouvelle de façon stable en l'étalant sur une heure et en facilitant sa compréhension, il est fou lui, faut que ça bouge sinon l'ado qui regarde il va s'ennuyer, il veut voir des monstres, des meurtres et des nichons, pas percevoir la magie qui imprégnée dans le récit.
Triss:
- "On en est où au niveau du quota ethnique ?"
- "C'est bon on a remplacé la rousse par une métisse, le compte est bon !"
On est au 21ème siècle, d'ailleurs dans ce même siècle on a inventé un mot pour décrire cette situation: "malaisante". Et puis pourquoi y a que des noirs, pourquoi y a pas d'arabes ou d'asiatiques ? Et les mexicains ? Moi je veux un Geralt mexicain sinon je m'identifie pas ! Comme ça dans le premier épisode les mecs dans le bar auraient eu des looks de texans avec des chapeau de cowboys et des colts et on aurait compris le racisme dans le monde de Witcher.
Oui parce que c'est un des thèmes centraux en fait dans l'oeuvre originale, comme la prophétie (qui passe à la trappe en même temps que l’apparition de Dana Meadbh dans l'épisode 2) reste la notion de moindre mal qui, elle, n'est pas mauvaise, mais qui manque de profondeur (RIP Renfri).
Donc voila on te parle de génocide d'elfes commis sur des milliers d'années, on représente les nains en esclaves mais les noirs ça va tranquille, les Royaumes du Nord (déjà t'entend ça dans ta tête tu les imagines blancs comme des culs), eux les acceptent.
Sujet de dissert: "Est-ce encore possible d'évoluer dans un monde médiéval, avec une représentation inspirées des peuples du nord/centre Europe médiévale et de leurs mythologies dans une société américanisée?
Zut je devais parler de Triss j'ai parlé de la diversité. Bah la concernant t'es frustré que la rouquine soit devenue une métisse mais tu vas pas gueuler ça ferait mauvais genre, à la rigueur tu peux si t'es roux. Pas grave Netflix va se réconcilier avec la communauté rousse en les intégrant à un remake des 7 samouraïs (film japonais). "Ah, on me dit dans l'oreillette que leur communauté est trop petite pour être un vecteur de ciblage".
Yennefer von Twilight:
Première apparition: Elle est bossue.
Bruit d’effondrement chez les scénaristes
- "C'était quoi?"
- "Rien juste la pile de feuilles des apparitions de Ciri, Triss et Yennefer qui est tombée."
- "Elles sont toutes dans le désordre, je fais quoi?"
- "T'as qu'à les bazarder là-bas, on fera genre de rien."
Kristen Stewart était faite pour cette adaptation, pourquoi avoir casté Anya Chalotra,? Zut ! Elle joue bien son rôle de bossue même avec cette trame insipide, née du Chaos, qu'on lui a donné. Kristen Stewart aurait renforcé la platitude de la série avec son talent et puis ça aurait pété sur l'affiche: Bim! Geralt et Yennefer Gosling! "Les pires monstres sont ceux qu'on a casté".
Alors voila Yennefer c'est une bossue malheureuse acheté 4 pence à un bouseux elle rêve trop d'être belle et de trouver un prince charmant mais son petit copain depuis 3 jours l'a trahi alors elle a plus confiance en personne, les hommes tous des salauds, elle va devenir forte pour casser le game, quitte à se faire tartiner le visage avec de la poudre d'uterus par le frère de Jack Sparrow.
Conclusion: Pauvre malheureuse, on l'adore qu'est-ce qu'elle est courageuse.
Mais perso Yennefer (la vraie) je peux pas la blairer ! Parce que la première impression que j'en ai eu était mauvaise, elle est juste insupportable de part ses manipulations et son insensibilité apparente. Et c'est pour ces même raisons que je l'adore, parce qu'il est impossible de ne pas réaliser qu'elle souffre (passé un certain point des livres et des jeux), qu'elle joue un rôle, qu'elle fomente quelque chose qui ne doit pas être révélé de prime abord mais perçu par les indices laissés par ci par là. Pas besoin qu'on nous en dresse un portrait tiré par les cheveux dans le passé en explosant toute sa trame future. C'est prendre le spectateur pour un simplet dénué de sensibilité.
Quitte à rendre les personnalités explicites, faites le sur les personnages secondaires de cette série, on ne comprend pas, pour la plupart, le but de leurs motivations.
Sac-à-souris:
Je ne savais pas pour son passage dans l'émission de Cristina Córdula.
Ablette:
Rien à redire, tout y est.
Je vais quand même regarder la suite et j'apporterai des modifications à ma critique si nécessaire.