"Ce gars est visionnaire" me disais-je encore il y a peu. Malheureusement, ce don de voyance ne semble pas être au rendez-vous avec cet album dont les 2 thématiques principales sont:
- Un condensé de démagogie de comptoir
featuring
- Sa dépendance affective envers sa compagne (encore).
Dans les derniers épisodes Orelsan ne trouvait pas de sens à sa vie puis il a fait la rencontre de sa moitié... Désormais il veut un bébé avec elle et nous communique sa volonté. Sauf que c'est la deuxième fois et qu'on avait tous déjà bien compris dans "La fête est finie". Peut-être faudrait-il lui communiquer à elle? Ou faire une pause dans sa carrière si c'est cette dernière qui l'en empêche.
Pour le reste ça n'est rien de plus que de la démagogie de comptoir, purement et simplement. Je vous avoue que je préfère discuter avec 2 types bourrés affalés sur un bar, au moins là il y a un échange, je ne suis pas simplement en train de subir un point de vue, vu vu et revu sans interaction autre que les boutons "pause" ou "suivant".
Orelsan engagé ? Non! C'est tout sauf subversif. 50 pourcent l'était, Sale Pute l'était, Gros poisson dans une petite mare aussi. Analyser, critiquer et moquer des petits faits de sociétés c'était pertinent. Nous expliquer une énième fois que Le Pen = Facho = Raciste ou que Macron = Banquier = Responsable de la misère du monde, c'est prendre les gens pour des truffes, faire des raccourcis et imposer un point de vue clivant.
Il n'y a aucune analyse de fond... A se demander s'il s'est forgé un point de vue lui même ou s'il récite ce qu'il a apprit sur Twitter comme tous ces gens trop fainéant pour étudier les problématiques sociétales en profondeur. Encore une fois Orelsan semble manquer de temps pour vraiment faire les choses...
Alors Orelsan c'était mieux avant? Suis-je le fan réac qu'il a si souvent affiché dans ses titres? Oui et non. J'ai aimé ses 3 précédents albums. Je n'aime pas celui-ci. Peut-être que j'aimerai le prochain.
Ceci dit j'ai souvenir d'un certain featuring où Orel nous enjoignait à dire la vérité. Eh bien la voilà, crue et subjective, pas parce que je suis déçu mais parce que je lui dois bien ça.