Point important pour démarrer la critique, je n'ai jamais joué aux jeux The Witcher et encore moins lu les livres (pourtant ma bibliothèque Steam attend patiemment que je lance les téléchargements et tous les livres sont sur une étagère et attendent aussi que je finisse les sagas que je lis actuellement pour ne plus prendre la poussière) mais en tant que geek, j'attendais énormément cette série.
Donc voilà le postulat de base, un geek qui ne connait pas l'univers The Witcher, juste son aura, et qui veut un bon divertissement. Et c'est ce que j'ai eu.
La série Netflix n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, elle souffre de défauts, mais a aussi des qualités indéniables. En effet, l’atmosphère y est particulière, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir une oeuvre unique devant mes yeux. Certains décors ou plans y sont magnifiques, sombres, froids, ensorcelants. Les acteurs sont en général performants, mention spéciale à Henry Calvill qui campe un Geralt convainquant, un héro qui ne veut pas en être un, et à Anya Chalotra que j'adore en Yennefer, perdue au début et sublime et froid au fils des épisodes. La bande originale est vraiment bien travaillée avec des thèmes instrumentaux agréables (donc le thème principal que je trouve parfait, collant à la série) et des musiques de barde, chanté, rappelant un peu les musiques, inoubliables, de Merry et Pippin, ajoutant une couche de réalisme et d'immersion.
Après, il y a les points noirs de la série... Et j'en compte deux principaux...
Le premier est simplement la trame scénaristique. Dans un même épisode, on suit des événements qui ne déroulent pas dans la même temporalité et rien ne nous le dit, d'une manière explicite ou implicite. Au début, on ne comprend pas, au milieu, on s'en rend compte et on cherche à remettre dans l'ordre les 4 ou 5 heures que l'on a déjà vu et à la fin tout de vient clair. Alors, je suis loin d'être contre ce procédé, bien au contraire, mais ici, c'est mal exploité et devoir se torturer les méninges au beau milieu de la série nous sort complément de l'oeuvre. Même la série Netflix allemande Dark m'a fait moins sortir de l'oeuvre (mais pas moins souffrir...) Et puis, ce rythme bâtard casse un peu l'adhésion à l'évolution des personnages, même si cette dernière est bonne et intéressante.
Et le deuxième point, c'est Netflix. Cette société a une volonté d'harmoniser toutes ses séries selon les valeurs qu'elle défend, s'en est épuisant. Les premiers épisodes sont assez sombres, tragiques, on y voit une lueur d'espoir de suivre quelque chose de différent du diktat Hollywoodien. Et puis non. Au fil des épisodes, l'histoire et les plans s'aseptisent un peu. Et c'est bien dommage...
Alors pourquoi 7 ? Tout simplement, car quand j'ai terminé le 8ème et dernier épisode, je n'avais qu'une envie, voir la suite. Et je crois que c'est le signe que l'on a apprécié et passé un bon moment, c'est tout ce qui compte finalement.