Après une première saison inégale (l'arc 1 gâché par l'arc 2), SAO reviens ici avec SAO II coupé en 3 parties différentes : GGO, l'arc Caliber et l'arc Mother's Rosano.
Autant être clair, SAO II est tout aussi inégal que SAO. Commençons par le plus simple, l'animation et le dessin sont bons, pas de soucis de ce coté. C'est toujours un plaisir de voir Kirito faire des moulinés avec son épée. Niveau son, le doublage en français est bon, mais malheureusement, on ne peut pas en dire autant des musiques. Même si elles sont loin d'être mauvaises, aucunes ne vous resteront en mémoire, autant dire qu'elles sont oubliables après visionnage.
Niveau histoire, la première partie, GGO, s'axe pour moi sur un élément principal, qui est la réintroduction d'un personnage féminin fort, après le tour de force Asuna, la snipeuse Sinon. Malgré un background qui pourrait être intéressant et une exploration philosophique porteuse (Pourquoi nous sommes différents entre un avatar et la vie réelle ? Finalement quelle est notre réalité ? Comment transmettre nos expériences d'une réalité à l'autre ?), la sauce a du mal à prendre. Mais le retour à la dangerosité du jeu avec des morts dans la réalité relance le suspense qui faisait le charme de l'arc 1 de SAO. GGO est donc agréable, cherche de nouveau à avoir un fond mais n'arrive pas à la cheville de son prédécesseur.
La seconde partie est Caliber et est sûrement la moins mémorable de SAO II. Bien qu'elle ne soit pas mauvaise en sois, c'est finalement une aventure assez banale, une quête d'un MMORPG en animé. Même si l'arc essaie d'introduire maladroitement le thème de l'AI qui se met à gérer par elle-même le jeu et donc d'une certaine manière, le fait qu'elle prend vie, ça n'a pas grand intérêt, on en attend bien plus de SAO. (Surtout que le personnage de Yui est déjà présent et fait bien mieux sur ce point)
Le troisième partie, Mother's Rosario, ne doit pas faire consensus niveau critique je pense. Elle est moins impressionnante que la partie GGO, moins d'action, moins d'enjeu, moins de Kirito... Et pourtant c'est un petit coup de cœur pour moi. L'histoire de Yuki est très attachante, on rentre énormément dans le pathos, mais si on est sensible, c'est un arc très bouleversant. C'est une autre exploration philosophique réussis de la part SAO et SAO II (c'est un charme de la série, de prendre un univers élargi pour explorer différents thèmes). De plus, ça permet de remettre en avant Asuna, qui était un des personnes féminins les mieux réussis que j'ai pu voir dans les classiques des animés, mais malheureusement, elle est en dessous de la profondeur et de la force qu'elle a dans l'arc 1 de SAO. (et encore, en dessous niveau force est faible tant elle redevient une petite fille effrayée et soumise...)
Conclusion : L'introduction du MMOFPS, après le MMORPG, fera encore rêver tout bon geek, mais GGO, bien que se laissant regarder, n'arrive pas à la cheville de SAO arc 1. Caliber est oubliable, je dirais même anecdotique. Et Mother's Rosario touchera une partie du public tout en laissant l'autre partie sur sa faim, peut-être même à la limite de l'ennuie.
SAO, la définition même de la qualité inégale.