Le héros et son faire valoir
Le postulat de base de Tiger and Bunny pouvait donner un univers passionnant mais comme on peut s'en douter au nom de la série, le contenu ne s'y intéresse que très peu. Tiger est le nom que se donne un héros un peu plus âgé que ses collègues, toujours maladroit mais jamais poltron, qui se voit forcer de faire équipe avec un jeune homme, Barnaby, qu'il ne tarde pas à appeler Bunny, pour qui tout réussit.
L'histoire va donc se centrer sur la cohabitation difficile entre ses deux héros employés par une émission de télé réalité sur de ssuper héros et leurs actions héroïques. Beaucoup de question viennent alors à l'esprit du téléspectateur sur le fonctionnement de ce monde obsédé par des héros dont le but est de gagner des points pour monter au podium en sauvant des vies. Car derrière l'héroïsme des personnages il y a une émission de télé et une productrice qui les fait patienter avant d'intervenir pour faire monter la tension avec des coupures pubs lors des moments critiques.
De ce conflit permanent entre le succès d'une émission et l'héroïsme on ne parle que trop peu pour se focaliser sur l'histoire de Barnaby dont on découvre très rapidement un passé trouble et des interrogations auxquels il va répondre avec l'aide de ce camarade qu'il n'apprécie guère. Pourtant, le personnage le plus intéressant de cette série, et surtout le plus développé, est bien ce compagnon parfois capable d'excellente déduction, et bien souvent maladroit et à côté de ses pompes pour comprendre les sentiments des autres.
A ses côtés, la ribambelle de héros/collègues ne sont que des stéréotypes ambulant laissé sans développement en dehors de leur rôle de base. On compte donc "le gros balourd très fort", "le jeune peu sur de lui", "le héros très héroïque et ahuris", "l'homosexuel", "l'adolescente", et "la deuxième adolescente". A cela s'ajoute des méchants trop méchants et un personnage trop dark que l'on développera surement plus dans la seconde saison.
Le potentiel de celle-ci est d'ailleurs très fort si les scénaristes commencent a exploiter un peu plus le décors qu'ils ont plantés, ainsi que les personnages qu'ils ont installés sans y porter encore beaucoup d'intérêt. A l'issu de cette première saison je dresse toutefois malheureusement un constat de déception par rapport à un concept mal exploité qui ne demande qu'à être creus