Cet anime propose de se tordre les méninges entre des boucles temporelles et doppelgängers mystérieux. Les similitudes vont de Re:Zero à Parasite, en passant par Edge Of Tomorrow et Stranger Things principalement. Le personnage principal rappelle beaucoup Eren Jäger dans son design. Sans le savoir, il acquiert la faculté de revenir quelques temps en arrière lorsqu'il meurt. Et cela arrive souvent puisque son île natale semble être convoitée par des entités démoniaques (les ombres) qui se cachent parmi la population en prenant l’apparence de leurs victimes. Paradoxalement, il y a une belle ambiance insouciante et joviale qui reste présente du fait du cadre estival de l'histoire.
On retrouve Hiroshi Seko ayant officié sur L'Attaque des Titans, Jujutsu Kaisen, Dorohedoro, et Mob Psycho 100, entre autres, et ça saute rapidement aux yeux dans le déroulement des scènes d'actions, les réactions des personnages, la construction des climax, et les différents twists et revers scénaristiques. L'animation est du 2D moderne usuel mais bien rôdé, notamment les combats contre les ombres dont le chara-design est plutôt original. Ces rencontres sont marquantes pour les nombreux visuels horrifiques qui les entourent, et un certain enthousiasme aux plans gores, à la violence explicite, et aux démembrements en pagaille. L'abondance de fan service est par contre moins glorieuse.
Cette intrigue intéressante sur fond temporel tourne malheureusement davantage à la lutte classique entre le bien et le mal vers le 10ème épisode, avec de plus en plus de protagonistes possédant des capacités spéciales. 4-5 épisodes plus tard, l'univers devient brouillon en se complexifiant inutilement à base de règles de RPG, simplement pour surprendre le spectateur mais sans éviter les erreurs scénaristiques dans la foulée. De toute façon, au vingtième épisode, c'est un beau foutoir qui lorgne à ce moment vers la série des frères Duffer. L'antagoniste principal est réussi dans son machiavélisme, mais le finale grandiloquent qui ne peut s'empêcher de virer méta pour rendre son propos total ne lui fait pas justice, et reflète les ambitions creuses du récit.