Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai pour le moment vu que la saison 1 de Timeless, présente sur Netflix, du coup ma critique ne portera que sur celle-ci.
Je savais à peu près à quoi m’attendre en démarrant une série diffusée sur un gros network, peu de dramas ayant été diffusés sur ces grosses chaînes américaines sont qualitatifs et arrivent à tirer leur épingle du jeu (Studio 60 On The Sunset Strip, si tu nous écoutes).
C’est donc le genre de série qui se doit de plaire à tout américain moyen (bien que les scénaristes s’en tirent pas trop mal pour élever un peu le niveau côté humour dans les dialogues et situations), du coup tout s’enchaine très vite dès le début.
Là où une chaine comme HBO aurait pris son temps, et ne nous aurait pas montré le vaisseau de voyage temporel avant la fin du premier épisode, ici sur NBC, pas de temps à perdre, la série n’a pas démarré depuis 10 minutes que l’héroïne est déjà recrutée, convaincue et boucle sa ceinture dans le vaisseau pour son premier voyage !
Mais ça n’empêche pas la série d’être assez prenante, Lucy (Abigail Spencer, vue dans Rectify) et Rufus sont convaincants, Wyatt est en revanche très beau et propre sur lui, comme souhaité par le network. Niveau scénario, ça ne casse pas trois pattes à un canard, et pas besoin de se triturer le cerveau, les scénaristes eux-mêmes ne le faisant pas et enchaînant (surtout vers la fin de la saison) les situations et twists incohérents.
En résumé, on passe de bons moments devant cette série, à la manière d’un X-Files et ses « freak of the week » (ici « time-jump of the week »), et on prend du plaisir à suivre les personnages à différentes époques (mention spéciale aux costumes et décors). Mais dès que les scénaristes partent dans leurs délires de conspirations et cherchent à expliquer ce qui se passe, Timeless se plante, tout comme son ainée.
PS : un jour il faudra qu’on m’explique quelle est la réelle part créative de Shawn Ryan dans The Shield. Au vu de sa carrière inconsistante, je me demande si ce n’était pas juste « ok les gars, j’ai une idée de série : c’est un groupe de flics pourris et... allez à vous de jouer maintenant les scénaristes ! »