Top of the Lake
7.3
Top of the Lake

Série SundanceTV (2013)

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Belle série dramatique aux atours de polar, on sent bien la patte de Jane Campion, sa sensibilité pour les portraits de femmes fortes. Dès le générique, avec son joli graphisme et sa musique obsédante, une comptine d'enfant triste, on est intrigué. La suite ne déçoit pas.
Le point de départ de Top Of The Lake, c'est la disparition d'une ado enceinte dans un petit village perdu. La recherche de l'ado permet d'explorer en même temps que l'héroïne, cette femme flic tête de mule, la ville et ses vices.
Filmé en Nouvelle-Zélande, le cadre est magnifique et atypique, une nature sauvage faite de paysages grandioses, d'immenses étendues, de montagnes qui donnent envie de chanter le theme song de Lord Of The Rings.
Les vices, eux, ce sont les hommes, les habituels branleurs, les trafiquants, les petites frappes, les flics récalcitrants. Rien de glorieux.
Luttant contre cet environnement machiste tout-puissant, il y a les femmes de Top Of The Lake, l'ado Tui, la flic Robin Griffin, la chef de file GJ et ses brebis égarées, toutes sont éprises de respect, d'autonomie, de liberté. Elles sont belles et fortes à leur manière, mais le combat est loin d'être gagné.

Concernant les acteurs, l'excellente Elisabeth Moss parvient parfaitement à donner vie à son personnage et à faire oublier la Peggy Olson de Mad Men. Peter Mullan est très bon en parrain officieux, homme complexe qui a la préservation de son petit paradis à cœur et de bien mauvaises manières de l'obtenir. Holly Hunter retrouve sa réalisatrice de La Leçon de Piano pour GJ, une composition extravagante et marquante, esprit libre caché sous une tignasse blanchâtre interminable, gourou d'un groupe de femmes à la recherche d'elles-mêmes.

L'intrigue de polar est prenante et se développe lentement mais sûrement. C'est surtout un beau prétexte pour explorer la psychologie complexes des persos.
Le ton est dramatique sans être plombant, quelques petites touches d'humour absurde font mouche.
Le côté sériel, la narration étalée sur plusieurs épisodes, est bien géré. Le rythme tranquille renforce paradoxalement le côté addictif et donne envie d'enchaîner sur la suite. On a l'impression d'avoir affaire à un film qui se déroulerait sur plusieurs épisodes.
La série a un certain cachet cinématographique et se montre fidèle à l'exigence artistique de Jane Campion, sa vision du monde et de la Femme.
Au final, comme dirait Borat, cet autre grand défenseur du sexe faible, « Grreat Successss. »
Dalecooper
8
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le 30 mars 2013

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Dalecooper

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