L'enfant rebelle de Doctor Who
Après une critique de Sarah Jane je m'attaque au deuxième enfant du docteur, Torchwood (détail, c'est un anagramme de Doctor Who).
L'histoire de la série ?
Jack Harkness, personnage omnisexuel (ou pansésexuel (j'explique ce que ça veux dire plus tard !)) issus de la série Doctor Who, il a aidé le docteur et Rose à vaincre les daleks et, suite à un petit accident, il est devenu immortel. Abandonné par le Docteur il va s'installer à Cardiff dans une association qui s'appelle Torchwood et qui a été créé pour lutter contre des possibilités d'invasions d'aliens ET contre le docteur. Après une longue histoire il deviens le chef d'une section de Torchwood à Cardiff, zone particulièrement active.
RTD (Russel T Davies, créateur, showrunner et scénariste de Torchwood et d'une grande partie de Doctor Who) est libre, affranchis du public familial de la série mère et peu donc dire ce qu'il veux, faire ce qu'il veux, parfois pour le pire (monstrueuse première saison...) et parfois pour le meilleur.
On retrouve naturellement les sujets favoris de RTD, réflexion sur la société, la sexualité et sur l'être humain.
Présenté comme cela et en rajoutant une note aussi généreuse qu'un neuf cela peux donner envie de le regarder (ce que je conseille) mais avant je dois vous mettre en garde. Si la série arrive, au fur et à mesure qu'elle avance, à se faire ses lettres des noblesses il faut supporter une première saison très inégale et qui cherche clairement à posséder sa propre tonalité.
I) Saison 1, à regarder pour découvrir les personnages et pour quelques épisodes particuliers... pas plus.
Le défaut de la première saison ? Le manque d'humour qui caractérisent des personnages comme Jack Harkness dans Doctor Who, des scénarios un peu simplistes voir carrément dénué d'intérêt (Deuxième épisode, Day One... ils peuvent enfin parler de sexualité alors ils créent une histoire insipide sur un personnage qui se nourrit des orgasmes des autres et les tues de cette manière (il faut relativiser, c'est une plutôt bonne manière de partir)) et ils s'engluent dans des histoires sentimentales qui ressemble des mauvais téléfilms érotiques.
A la fin de la saison ils font une fin digne d'une série B tel Primeval, l'humour et le côté assumé en moins.
Bref, la série est à un niveau très bas et elle est tout juste sauvée par quelques épisodes (Le très bon La Récolte qui est malheureusement entaché par la fin mais qui reste un de mes épisodes préférés, Petits Mondes sur les fées qui est sur les fées et qui, en plus, explore un peu la vie que Jack Harkness a pu passer sur Terre).
Malgré le niveau très bas la série pose quelques bases sur les personnages et sur un point très important de la série, la vision sexuelle de la série.
Pour exemple l'omnisexualité dont j'ai parlé plus haut. Aussi appelé pansésexualité. Dans la vie de tout les jours cela se caractérise par le fait d'être attiré, sexuellement ou sentimentalement, par hommes et femmes indifféremment du sexe de cette personne. Dans le cas de Jack Harkness la notion s'étends aux aliens et même aux robots. La différence avec la bisexualité et que cette dernière orientation marque au contraire la différence entre les deux sexes (d'où le terme bi) et c'est un terme presque militant puisqu'il met au même niveau sur tout point de vu les hommes et les femmes.
Pourquoi je raconte tout ça ? Car justement dès cette première saison les scénaristes ont l'intelligence, dans leur histoire d'amour souvent peu intéressantes, de ne pas s'attacher au sexe des protagonistes.
Exemple : Dans un épisode (cadeaux grecs) les scénaristes avaient créé une histoire d'amour entre Toshiko Sato et un gars. Puis, par besoin de casting ou envie de changer ils ont remplacé l'homme par une femme, comme ça. Il n'y a pas dedans de discours sur l'homosexualité (il n'y a qu'un passage, magnifique, dans la troisième saison où ça parle d'homosexualité), elle tombe amoureuse et il se trouve que c'était une femme, c'est tout.
Bref, j'aime beaucoup cette manière de procédé qui change de beaucoup de séries ou films où les gens parlent d'homosexualité alors que ça serait tellement plus simple si les gens considéraient ça comme normal.
II) La série décolle enfin.
Heureusement la nouvelle saison commence diablement mieux et le casting n'y ai pas pour rien. On recrute James Marsters (Spike dans Buffy et Angel), on apporte une grande dose d'humour, on enlève les films érotico sentimentalistes et on crée une fin touchante et terriblement dure. Une très bonne saison qui peux être regardée en entière sans créé un profond ennui.
III) Troisième saison, on revoit entièrement la série et on crée la meilleure saison que j'ai eu l'occasion de voir toute série confondues.
Voilà, on arrive enfin à la saison qui à elle seule justifie un 9 en note malgré une première saison loupée.
Maintenant on connait les personnages principaux, on a pu s'attacher à eux et la dernière saison nous a laissé dans un état émotionnelle franchement pas terrible mais pas le temps de respirer et on aura jamais le temps de se reposer tant la série prend un virage inattendu et rythmé. Fini la série en 13 épisodes, maintenant il n'y a que 5 épisodes simplement nommé "jour 1, 2, 3, et 5".
Vous l'avez compris, la série se déroule très rapidement et le rythme de "un jour = un épisode" permet de donner un rythme à la série.
En plus de ça il faut rajouter un fond très intéressant où l'ennemi principal se trouve être le gouvernement anglais (Dans toutes les saisons de Torchwood les aliens ont souvent étés des manières de parler de l'être humain) couplé à une monté sentimentale.
Bref, une réussite totale autant sur la forme que sur le fond avec des acteurs vraiment excellents, cette saison a été un gros coup de poing et actuellement ce qui m'a le plus marqué à la télévision.
IV) On reprend un verre pour la fin !
Non tu as trop bu... ça se voit. La série repars sur une quatrième saison qui se passe à moitié aux Etats Unis et le niveau retombe. On retrouve les histoires sentimentales et sexuelles de Jack Harkness et c'est toujours aussi mal filmé, le rythme de la série tiens bien moins en haleine avec dix épisodes trop long pour ce qu'ils avaient à dire. Des épisodes qui servent de bouche trou (l'épisode dans l'avion... qui permet au moins d'assurer qu'Eve Myles est une grande actrice), de l'action et des explosions à tout va.
Heureusement il y a un contenu intéressant mais cela ne suffit pas, la série est bien en dessous des deux saisons précédentes.
V) Le bilan
Je n'avais encore jamais vu de série aussi inégale que celle là, des fois vraiment mauvaise mais il faut s'accrocher, cela vaux vraiment le coup.
De même pour les personnages. Gwen Cooper (Eve Myles) était insupportable au départ, je ne pouvais pas la voir. Maintenant je trouve que c'est une des meilleures actrices que je connaisse.
Ps : A tout ceux qui ont regardés quelques épisodes et n'ont pas aimés... regardez le premier épisode de la saison 2, on n'a pas besoin de voir les épisodes précédents (ou si peu) et c'est un épisode qui montre ce qu'il peux y avoir de mieux dans les deux premières saisons.