L'Enfer du Devoir par Aqualudo
J'avais envie d'être positif aujourd'hui, aussi suis-je parti au Vietnam, au coeur des 60's. Oui c'était la guerre, mais tout horrible que soit ce sport des mortels que nous sommes, c'est toujours moins pire qu'une leçon de morale de Noah, qu'une chanson de Lorie dansée par G; de Fontenay ou, plus tragique encore, qu'un reboot du choc des Titans.
Excellente série qui s'est étalée sur trois saisons, l'Enfer du Devoir c'est d'abord un générique : Paint it Black, les Stones : on est dedans. Nous voici donc à suivre l'histoire de la compagnie Bravo à travers leurs oies, rares, leurs peines, leurs souffrances. Point de patriotisme mal placé, point de larmes mal venues, simplement la guerre, faite par des hommes. La romance qui traverse cette série entre deux compagnons d'armes et une journaliste n'est jamais superflue, bien au contraire. Là où les ricains savent pondre des histoires d'hopitaux où on baise - pardon, on sort - avec tout ce qui bouge, cette série aborde le tout avec délicatesse.
Les épisodes alternent les moments de combat, de bravoure, de couardise, de peur, et des moments plus légers, telle une ballade à Saïgon pour aller au bordel ou se saouler. La guerre au quotidien, proche de la vision engagée d'un Platoon. Une histoire d'hommes banals emportés dans le tourbillon d'événement qui les transforment.
Et dire que cette série n'existe pas encore en DvD. Anderson, Godlman, Ruiz ; autant de persos hauts en couleur, joués justement, simplement presque. Une série à découvrir, à méditer ; ici même les héros meurent vite, parce que dans la vie, il n'y a pas toujours un scénariste foireux qui vous suit ou qu'il n'y a pas de nouvelle saison à faire pour tirer un peu plus de fric. La même, française, sur l'Indochine ou l'Algérie eut été bienvenue ; ah, pardon, on me rappelle dans mon oreillette que nous sommes en France et que ni Dupontel ni Magimel ne sont dispos. Au moins existent-ils ; tiens, faudra que je fasse une critique de notre Platoon national ...