J'avais envie de donner sa chance à une autre série courte française, après la semi-déception de Visitors. Les deux premiers épisodes de cette histoire d'émancipation féminine dans les années 80 auraient presque pu me faire croire que j'avais trouvé là une forme d'humour qui pouvait éventuellement me convenir : le flashback historique à l'époque la plus creuse de l'Histoire, qui abritait providentiellement les premières révélations culturelles de notre jeunesse, les dialogues plutôt enlevés, les rapports bon enfant entre les personnages, l'intrigue pseudo policière sur fond d'espionnage industriel international, la critique sympathique du machisme de l'époque, les allusions aux émissions ou modes inoubliables de cette période d'américanisation décomplexée de la société française, tout ça fleurait bon la série gentillette et divertissante. L'interprétation faisait également plutôt bonne impression. Mais, petit à petit, le rythme se tasse, à mesure que le suspense devrait s'accentuer. Et les répliques qui font mouche disparaissent complètement au profit de tensions dramatiques de basse intensité qui donnent parfois l'impression de regarder l'épisode 285 de Châteauvallon. Mais bon, restent les brushings, les bodies flashy et les bagnoles vintage qui compensent un peu les anachronismes dans les dialogues. On n'imagine pas le nombre d'expressions qui n'existaient pas encore à l'époque de Dallas et de Véronique et Davina. Il fallait y être pour s'en rendre compte, mais je me demande finalement comment on faisait pour s'exprimer sans la tonne de phatèmes sans substance qui encombrent nos conversations à présent.
Et puis je vais profiter de la tribune qui m'est offerte pour brocarder un peu OCS, tiens, cette chaîne payante qui visiblement ne voit pas le rapport entre ses tarifs et le service qu'elle nous propose, puisqu'elle ne prend même pas la peine de respecter sa propre grille horaire et que, du coup, je ne peux rien dire de la fin de la série parce que le retard systématique de la diffusion de ses épisodes m'a privée de la fin du dernier. Rageant, quand même, de voir 9 épisodes d'une intrigue et de se passer de son dénouement... Après, je ne compte pas me donner la peine d'écumer les plateformes pour rattraper le coup, mais si quelqu'un pouvait juste me dire ce qui se passe après que Jane quitte le grand show aéronautique de Blagnac, en laissant Karine derrière elle médusée, ça me rendrait service...