Un scénario d'une originalité rare, qui fait la parfaite synthèse de l'oeuvre de Georges Orwell, Ray Bradbury avec ce petit soupçon paranoïaque de Philip K. Dick. Un pitch très subtil, reprenant l'idée développée par Pierre Bordage dans Wang (le Rideau Electro Magnétique qui sépare l'humanité en deux).
Des décors jamais vus auparavant. La ville froide, très Bauhaus avec le nec plus ultra du costume ridicule et d'immenses couloirs en béton, comme si l'humanité s'était soudain décidée à adorer vivre dans un parking souterrain ou un aérogare. La zone, à base de ruines un peu trop clean pour être vraies...un petit air tout à fait fortuit du Brazil de Terry Guilliam et de Bienvenue à Gattaca...
Un pitch et une réalisation pas du tout manichéennes, totalement imprévisibles et inédits (mais sans doutes est-ce pour appuyer le propos pour que tout le monde comprenne bien) et des choix de situation qui confinent au ridicule (le sexodrôme par exemple).
Enfin, surtout, un jeu d'acteurs digne de l'actor studio du pauvre. Comme si le casting s'était employé à recruter les pires comédiens français et à les laisser donner libre cours à leur absence totale d'art dramatique.
Je pensais avoir atteint le sommet du jeu merdique avec No Limit (la série marseillaise de Vincent Elbaz), mais il ne faut jamais douter de la capacité de la télé française à pousser plus loin l'amateurisme.
En synthèse, une série vraiment désolante, avec un scénario et une réalisation qui sont une synthèse de plein de trucs biens qui ont déjà été filmés ou écrits et qui sont mieux. Enfin, une mise en scène misérable et un jeu d'acteurs absolument abominable...