Saison 2

Difficile de comprendre pour ma part ce qu’on reproche à la saison deux de « True detective ». Les critiques venant de peine à jouir comme « Les inrocks » je suis tout de même un brin rassuré, mais si j’étais à la place de Nic Pizzolatto, je l’aurais mauvaise. Si j’ai bien compris on lui reproche entre autre d’être trop sombre et trop généreux, de courir plusieurs lièvres à la fois sans en rattraper aucun. En effet, outre le fait d’accumuler personnages et moments forts, la série évoque à la fois : la prostitution, l’immigration, la pollution, la corruption, la condition de la femme, la filiation et l’héritage etc. bref rien de nouveau sous le ciel gris de la plus grande démocratie capitaliste. Hors tout ces thèmes ne forment pas le sujet en soi de cette saison, mais un environnement, un maelström toxique dans lequel s’engluent des personnages humains et attachant, pétris de contradictions, déjà pas mal fragilisés par la vie. Des individus qui se heurtent à une réalité sordide, ou seul les riches et les puissants s’en sortent. (Spoiler) Et si la fin est évidemment pessimiste pour les personnages masculins, condamnés d’avance, l’auteur est plus magnanime avec les femmes, par lesquels il fait naître une petite lueur d’espoir. On peut trouver ça naïf, on peut aussi trouver ça beau.