La série mauvaise pour la santé, qui donne envie de boire des bières cheap et de calciner ses clopes

On pourrait commencer par critiquer la lenteur de la série, qui à premier abord freine un peu les ardeurs de celui ou celle qui a envie de découvrir la série que beaucoup encensent. Mais halte-là jeune novice ! Ne te laisse pas décourager et poursuis ton visionnage, tu en n'en sortiras que conquis/e et la tête pleine de belles images.
C'est certainement le côté cinématographique qui m'a plu, si pleinement maîtrisé ; je pourrais donner pour exemple le plan-séquence de l'enlèvement de Ginger (au passage : ohmondieusabarbeesttropkoule) ou encore la superbe maîtrise des différents plans, notamment à la fin lorsque

Aimant les jolis plans esthétiques, j'ai été enchantée par les couchers de soleil, les vols au-dessus du marais, et les jolis vues sur les paysages de Louisiane, avec les plans larges sur la glycine en fleur, d'où transparaissaient des rayons de soleil.
J'ai notamment été fascinée par l'univers du tueur : les décorateurs ont fait du super boulot ! On pourrait avoir honte de le dire ou de le penser, mais la scène de crime de Dora Lange est superbe. La mise en scène est parfaite, le tueur en série aurait presque un talent d'esthète...
Pour en revenir à la lenteur tant reprochée : elle donne un certain rythme à la série, et représente bien la personnalité de Rust, homme réfléchi mais pessimiste, contrebalancée par celle de Marty, personnage impulsif et plus populaire. Le duo improbable forme un couple parfait, qui finit par marcher du tonnerre, et faire de jolies étincelles à la fin, tellement émouvante.

La seule objection sérieuse que je pourrais faire à l'encontre de cette série, est la difficulté à suivre : beaucoup de lieux, de noms, de détails. Mais ça n'aura pas suffi à me décourager, et j'ai hâte de le revoir une deuxième voire une troisième fois afin d'apprécier chaque détail de True Detective.

Je suis complètement sous le charme.