J'avais déjà entendu parlé de Twin Peaks, pourtant, ça ne m'attirait pas plus que ça. La résolution du crime d'une adolescente, tout cela me semblait un peu cliché. J'avais vu le film "Fire walks with me" sans connaître la série et je n'avais rien compris. Enfin, y a-t-il vraiment quelque chose à comprendre ?
Le premier épisode a validé le cliché que j'avais en tête (l'enquête sur le meurtre d'une adolescente nymphomane et accro à la drogue), je n'étais pas conquise. A la fin du 2ème épisode j'avais la musique du générique en tête. Au bout du 3ème épisode j'ai commencé à le recommander autour de moi. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que cette série devienne ma préférée.
Voir Twin Peaks, c'est un peu comme le rêver. On l'a vu mais on ne s'en souviens pas, l'histoire reste floue, nous n'avons pas réellement trouvé de réponse à l'intrigue dans laquelle mystère, absurde et folie se mélangent. En revanche, certains détails restent bien ancrés dans notre esprit. On repense à "Fire walks with me.", au cri de Laura qui résonne dans la nuit, aux rideaux rouges qui apparaissent à travers les sycomores, au hibou qu'on tentera d'éviter désormais, à l'agent Cooper à qui on aurait envie de proposer un café...
Twin Peaks nous montre que tout est lié et que tout est possible. Il nous apprend que les silences sont d'or et que le ridicule ne tue pas. Il nous fait aimer ce qui sort de l'ordinaire. Car cette série finalement, c'est tout sauf un cliché. C'est une chose unique. Un chef d'oeuvre réalisé par le talentueux David Lynch. Un morceau de son inconscient, un extrait de ses rêves.