Personnage culte du genre sentai, Ultraman est remis au gout du jour avec cette nouvelle version adapté du récent manga. Un animé entièrement en CGI, décision contestable au vu du résultat, mais qui arrive à garder un équilibre entre le kitsch du genre et la modernité espérée.
Ultraman 2019 (appelons le comme ça), c'est l'histoire du fils de l'Ultraman originel qui, des décennies plus tard, doit enfiler le costume de son père et devenir le nouvel Ultraman dans le Japon contemporain. Il va découvrir le monde caché des aliens, et les autres Ultraman qui vont l'aider ou l'inverse. Le scénario ne lésine pas sur les clichés : la thématique du bien et du mal, les avantages et inconvénients a jouer au héros, tuer ou ne pas tuer... Tout les dilemmes clichés sont bien présents. Ca n'est jamais mal fait, mais c'est très prévisible. Les personnages sont très antipathiques ou désagréables, c'est compliqué de s'attacher à ces "héros". Et particulièrement Shinjiro, passable sur la longueur mais capable d'être insupportable sur certaines scènes. Après, c'est attendu, prévisible et cliché mais ça se prend comme un divertissement de série B qui offre ses moments d'actions badass.
Dans le fond, je ne peux dire grand-chose, mais c'est visuellement que ça devient intéressant : l'animation en CGI est ici loin des désastres Ajin et Berserk 2016. Il faut avouer que ça a de la gueule, et que certains combats sont absolument démentiels en terme de rythme et de fluidité. Mais, quand ça ne se bat pas, j'ai cette impression gênante de lag, que les personnages rament a se déplacer et que par moments, ça laisse des scènes de silence gênantes comme si le monteur avait oublié de terminer la séquence avant.
Ultraman, ça n'est pas mémorable mais ça offre des moments d'action de haute volée. A voir si une suite arrive un jour, mais c'est clairement dispensable.