En tout cas, le qualificatif "parfait" ne peut être affublé à aucun des personnages de cette série, au casting digne des plus grandes adaptations des romans d'Agata Christie, pas plus qu'à l'ensemble de la série.
Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à la visionner malgré des défauts majeurs. Comme une honteuse et régressive lecture d'un magazine people mâtiné de l'œuvre de Jean-Marc Vallée.
J'ai bingé pour : Nicole Kidman en écrivaine à succès, qui est tellement passée sur le billard et a tant maigrie qu'elle ressemble plus à un alien raté qu'à un être humain, Liev Schreiber, en toxico à bout de souffle et de vie maritale, Dakota Fanning en tigresse prégnant, la ribambelle de frangins plus névrosés les uns que les autres et...Isabelle Adjani. Bon... La concernant, on touche à la dystopie. Que s'est-il passé pour cette actrice, que dis-je ICONE du cinéma français ? Elle ne sais plus jouer ou est-elle mal employée ? Surement un peu des 2 mais j'ai aussi aimé critiquer son jeu avec le voyeurisme de ma démarche honteuse...
Il faut avouer que nous avons "Une belle brochette de Zbeb" dans ces personnages dégénérés qui animent une histoire de meurtre assez conventionnelle dans un microcosme de nantis. J'ai complaisamment navigué de déduction en interrogation, de digression en névrose, jusqu'à la résolution, presque accessoire.
Oui, nous sommes, presque, dans un roman de Christie, comme si elle jouait et écrivait son propre rôle...
Le résultat est assez étrange mais plutôt sympa pour une série Netflix qui est devenu mon bouc émissaire d'une production d'œuvres rarement enthousiasmantes. Ne boudons pas un plaisir facile et coupable.