Au nom du père, du fils et du twist

Un thriller religieux, c’est indéniablement original et donc logiquement intéressant. Loin d’être exempt de défauts, cet animé est un bon divertissement d’investigation, intelligent et accrocheur.
Vatican Kiseki Chousokan raconte les enquête d’Hiraga et Roberto, deux prêtres du Vatican envoyés par l’institution pour vérifier des reconnaissances de miracle envoyés des quatre coins du monde. Un scientifique et un littéraire, deux passionnés qui découvrent au fil de leurs aventures les dessous sordides du Vatican. Mais n’en perdent pas la foi envers le Seigneur… Et c’est l’un des points forts de cet animé : ce n’est jamais un simple éloge de la religion lisse, mais une découverte par deux hommes de foi des vérités du Vatican et de ceux qui prétendent défendre le christianisme. Souvent confronté aux doutes ou a leurs démons intérieurs, ils retrouvent la foi dans des rencontres et des réflexions. Toutes les enquêtes sont haletantes, et surtout imprévisibles dans leurs conclusions. Evidemment, on peut reprocher le côté aberrant de certaines résolutions, tant elles paraissent irréalistes et presque nanardesque (la fin de la première enquête, assez incroyable…). Mais c’est fun, de faire de la religion sous forme de thriller de série B bien ficelé. Le dernier épisode est un peu confus, et laisse le spectateur avec plein de questions sur le message de l’animé (Dieu existe vraiment, ou pas du coup ?).
Visuellement, c’est très regardable. Rien d’emballant, on est dans du grand classique. Parfois, les visages des personnages semblent un peu se distordre selon la scène. Mais ça n’est pas très flagrant non plus. Le ton gothique et thriller est bien respecté, on est plongé dans le monde de la croyance et des « ténèbres », si je puis dire.
Si vous voulez un animé d’enquête avec un peu de fond mais surtout un aspect série B bien fun, Vatican Kiseki Chousokan est fait pour vous.