VDM, la série, c’est un peu comme si tu prenais les anecdotes les plus embarrassantes de ta vie, que tu les mettais dans un mixeur, et qu’au lieu d’en faire un smoothie rigolo, tu te retrouvais avec une soupe insipide qui te laisse un goût amer. L’idée, pourtant, était prometteuse : adapter les célèbres Vie de Merde du site web en petites saynètes humoristiques. Mais entre l’écriture approximative, le jeu d’acteur douteux, et les blagues qui tombent plus à plat qu’une crêpe mal cuite, on est très loin de l’humour cinglant et rafraîchissant qu’on attendait.
Chaque épisode raconte une VDM transformée en mini-sketch, avec des personnages qui sont censés incarner Monsieur et Madame Tout-le-Monde… sauf qu’au lieu de se reconnaître dans ces situations cocasses, on se retrouve face à un festival de stéréotypes mal exploités et de dialogues aussi naturels qu’un chewing-gum sous une chaussure. Les situations, qui devraient être hilarantes dans leur absurdité, finissent par ressembler à une mauvaise parodie de la vraie vie, où tout semble surjoué et forcé. Les gags, eux, ont l’efficacité d’un pétard mouillé : tu attends le rire, mais ce qui vient à la place, c’est un long silence gênant.
Le vrai problème de VDM, la série, c’est qu’elle manque totalement de subtilité et de timing comique. Là où une anecdote bien racontée sur le site te fait éclater de rire en quelques lignes, la série échoue à capter cette même énergie. Les dialogues sont poussifs, les chutes prévisibles, et les personnages agissent souvent de manière si caricaturale que tu te demandes si ce n’est pas une mauvaise blague… à ton propre détriment. Le comble, c’est que même les situations les plus potentiellement drôles finissent par te donner envie de soupirer plutôt que de rire.
Visuellement, la série ne fait pas grand-chose pour sauver la mise. La réalisation est fade, les décors sont basiques, et l’ensemble donne l’impression d’une production fauchée qui ne sait pas vraiment où elle veut aller. Il y a un côté "tourné en trois jours sans répétition" qui transpire dans chaque scène, et ça ne fait qu’ajouter à l’impression de regarder un projet bâclé, sorti à la va-vite. Les épisodes sont courts, mais ils parviennent tout de même à sembler interminables, tant l’ennui s’installe rapidement.
Le casting, lui, semble pris au piège dans cette spirale de médiocrité. Les acteurs, bien qu’ils fassent de leur mieux, ne parviennent jamais à insuffler un semblant de naturel ou de fraîcheur dans leurs personnages. Chaque réplique est débitée avec la même conviction que celle d’un élève de sixième obligé de jouer dans la pièce de fin d’année. On aurait presque envie de leur dire "Ce n’est pas grave, vous pouvez arrêter, on ne vous en veut pas". Mais non, ils continuent, et toi, tu subis.
Et le pire dans tout ça, c’est que VDM, la série n’arrive même pas à capturer l’esprit ironique et mordant des VDM originales. Là où les anecdotes du site jouaient sur l’humour noir, la surprise et la dérision, la série se contente d’enchaîner les clichés sans jamais vraiment comprendre ce qui faisait le sel des VDM. Tout est trop prévisible, trop calibré, sans cette spontanéité qui rendait les histoires si savoureuses sur le web.
En résumé, VDM, la série est une adaptation qui aurait mieux fait de rester dans le tiroir des mauvaises idées. L’humour y est aussi raté que les situations censées être drôles, et on se retrouve à attendre que ça passe plutôt qu’à savourer les gags. Si tu cherches une vraie bonne rigolade, évite ce naufrage et retourne lire les VDM en ligne, là où elles sont encore drôles. Parce qu’ici, c’est plus Vie de Malheur que Vie de Merde.