Il y a certain mélange de style qui peuvent rendre dubitatif l'amateur d'anime, et celui que propose Vivy: Fluorite's Eye Song en fait partie. Mais si effectivement on peut se demander comment allier idol, IA, et voyage temporel en un parfait mélange homogène, l'anime nous rappelle vite à l'ordre, WitStudio prend les paris, et Tappei Nagatsuki rit sous cape.
Alors que dans 100 ans, un mystérieux dérèglement pousse les IA à exterminer l'humanité, une jeune femme chanteuse et IA se voit revêtir la mission d'empêcher de futur événement désastreux. Accompagné d'un robot flottant nommé Matsumoto, ils devront ensemble effectuer diverses actions dans l'optique d'empêcher la prolifération des IA sur Terre, à différentes dates clés.
Cette mission temporelle d'un siècle, aux proportions titanesques, se voit mis en scène par un studio au top de sa forme, et offre son lot de sublimes séquences, fluides et dynamiques, de combat comme de chant. Car oui, notre jeune chanteuse a aussi pour mission de rendre heureuse l'humanité par le chant, mais se confronte à un bouleversement métaphysique qu'est l'expression "chanter avec son cœur". Complètement bloquée par le sens même de cette phrase, elle tente alors, en parallèle de sauver l'humanité de l'extinction, de chercher réponse à ce qui fait sens et apporte tant de beauté aux créations artistiques humaines.
Ce concept qui échappe totalement aux êtres d'acier, mais penseurs, c'est une problématique que Nagatsuki exploite à merveille dans son œuvre, en cherchant à trouver sens à ce qui fait la beauté d'une création. Doit-elle forcément être l'œuvre d'un humain possèdant une "âme" pour obtenir un sens, ou bien ne peut elle que la résultante de multiples impulsions synaptiques ? Telles sont les questionnements qui jalonnent la dernière création de WitStudio, véritable révélation de cette saison, voire même de cette année.