Watamote met en scène Tomoko Kuroki, aussi appelée Mokocchi, une adolescente recluse de 15 ans qui a décidé de changer de vie en rentrant au lycée. Son but : devenir une fille populaire. Pas facile quand on est asocial au point de gerber dès qu'on se retrouve entouré par plus de deux personnes. Armée de ses illusions et de sa culture d'otaku, à base de dating-simulator pour filles et autres audio-drama érotiques, Mokocchi nous entraîne dans une suite d'initiatives aussi calamiteuses que douloureusement drôles.
Watamote est à la base un manga à gags et l'adaptation ne renie pas ses origines. Il ne faut donc pas s'attendre à un véritable scénario. Il y a certes une subtile évolution de l'intrigue mais cela reste fort léger. Une information primordiale pour ajuster nos attentes et ce sera bien la seule, car pour le reste Watamote est un spectacle qui ne nous laisse aucune réponse et refuse d'en imposer.
Cet anime est une comédie hors-norme qui repose son humour sur l'inaptitude sociale de Mokocchi. Il n'y a pas besoin d'être un sadique pour en rire, le fait est que le ridicule de l'héroïne atteint des sommets tellement hauts que l'on ne peut pas s'empêcher de s'amuser devant ses maladresses tout en se sentant mal, gêné même, pour elle.
Un constat très nuancé au milieu duquel se trouve une fille singulière et qui pourtant reflète des aspects très ordinaires. A défaut d'avoir une approche réaliste, la série réussi à nous partager toute l'anxiété, la solitude et les problèmes de communication auxquels Mokocchi doit faire face durant son quotidien. Il est facile de se projeter dans ce personnage et de se rappeler, avec une belle dose d'auto-dérision, les moments peu glorieux de notre vie sociale. Il y a ainsi un certain attachement qui se crée entre le spectateur et Mokocchi, un attachement qui nous donne envie de continuer à regarder ses déboires, irritants mais évocateurs.