Après avoir visionné les neuf épisodes de cette première saison de Watchmen, je suis plutôt partagé, avec, d’un côté, l’impression d’avoir vu un objet sériel plutôt original, plutôt agréable à regarder, plein de trouvailles et d’idées plus ou moins saugrenues, et de l’autre, le sentiment de m'être fait mener en bateau mais sans jamais trouver de destination finale ou en tout cas de chemin à peu près tracé.
Comme souvent dans les productions de ce petit malin de Damon Lindelof, on ouvre plus de portes qu’on en referme. On traite, en mélangeant un peu tout, des thèmes liés au pouvoir, à la croyance, à l’intelligence, au surnaturel et bien sûr au racisme sans forcément que l’on nous donne toutes les clés pour comprendre où veut nous mener le scénario. Parfois c’est plutôt bien, mais ici au final, ça finit par devenir un peu agaçant.
Résultat, on quitte la série le cul entre deux chaises, touché par la beauté et la poésie de certaines scènes, par le destin extraordinaire offert à quelques personnages, mais sans pour autant que l’on ait impression d’avoir avancé. Frustrant et navrant à la fois.